HCRRUN : 5150 victimes indemnisées, des agents véreux de l’administration démasqués

Face à la presse le jeudi 29 août 2019 à Lomé, le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a présenté le bilan de la seconde étape du programme de Réparation entamé il y a quelques mois.
Débutée le 1er octobre 2018 pour prendre fin le 11 août 2019, cette seconde phase a vu 5150 victimes indemnisées pour un montant global de 4,03 milliards FCFA. En outre, le HCRRUN a pris en charge des charges psycho-médicales qui sont au nombre de 7660 victimes indemnisées pour une somme de 6,472 milliards FCFA depuis le début en 2017 de cette processus.
Cette seconde phase a pris en charge des victimes des violences politiques de 2005. De ce fait, il a permis d’effectuer au total huit (8) séances d’indemnisation dans la capitale et dix (10) à l’intérieur du pays pour aller au chevet de ces 5150 victimes.
La présidente de cette institution Nana-Daboya Awa se dit très satisfaite de la franche collaboration et surtout de l’ambiance qui a régnée entre les acteurs de Lomé et ceux de l’intérieur.
« Nous exprimons également nos sentiments de reconnaissance aux victimes qui ont de par leur participation sans cesse croissante, témoignés une fois encore leur adhésion totale à ce processus et démontré leur volonté d’être les premiers artisans de leur apaisement et de guérison des plaies qu’elles ont avec courage portées depuis des années » a-t-elle précisé.
Au-delà des points de satisfaction, la commission a pu rencontrer au cours de leur trajet, des difficultés
« Les résultats positifs obtenus sauraient occultés par des difficultés auxquelles la commission s’est fait face. Ces difficultés sont liées aux actes l’incivisme posés par certains individus pour percevoir frauduleusement des indemnisations en lieu et place des vraies victimes. N’eut été la vigilance des équipes du HCRRUN et surtout l’aide des forces de sécurité, ces actes isolés n’auraient été décelés. Ils se seraient perpétués puisqu’ils prenaient ces sources dans l’administration de préfectures, des mairies et de tribunaux, sous forme de faux documents » a-t-elle ajoutée.
Elle a rappelé que c’est suite à l’intervention personnelle du chef de l’État qu’une partie de la troisième allocation en marge de l’année 2016 a été rendue possible.