Le projet de démarcation des limites entre les peuples Akposso et Akébou lancé

Un projet de démarcation des limites entre les peuples frères Akposso et Akébou a été lancé le mardi 16 février sur la rivière dénommée « Kounté », dans le cadre de la recherche d’une solution idoine pouvant ramener la quiétude et la paix entre les habitants des deux localités.
Ce projet vise des Akposso du canton de Klabè-Efoukpa et Klabè-Adapé de la préfecture de Wawa et des Akébou du canton de Kougnohou. L’objectif est d’instaurer un climat de paix, de sérénité, de quiétude entre les peuples de ces deux préfectures qui jadis vivaient en harmonie. Il s’agit également de marquer une limite visible, afin de décourager les velléités et les violences perpétrées chaque début de la saison agricole, depuis la décision rendu par le tribunal de Badou, le 16 septembre 1971 dont l’application dans la pratique n’a pas été suivie jusqu’à ce jour.
Au cours du lancement des travaux de cette délimitation, le président du tribunal de Badou, Me Abina Mémessilé, le juge d’instruction Aménoudo Joseph et Balla N’Waki, ont lu et expliqué aux deux parties (Akposso et Akébou) en conflits, l’esprit de cette décision du tribunal en date du 16 septembre 1971 et les modalités d’application. Ils ont précisé qu’ils ne sont pas là pour rendre une autre décision de justice, mais pour faire respecter et appliquer les recommandations de l’ancienne décision. Selon eux, cette démarcation va permettre le retour de la concorde et de la cohésion sociale.
Les préfets de l’Akébou et son homologue de Wawa respectivement Yovo Koffi-Kuma et Soménou Atsu ont salué la politique de paix et de solidarité dont fait montre le gouvernement et surtout le chef de l’Etat. Ils ont exprimé leur reconnaissance aux deux communautés pour leur volonté à mettre fin à cette crise qui a trop durée. Ils ont également exhorté les géomètres des deux préfectures aux respects de la décision de la justice, afin d’apaiser les deux communautés.
Il faut souligner qu’il ressort de la décision de justice de 1971 que : « …. Les champs de caféiers et de cacaoyers réalisés par chacune des parties leur restent propres (en pleine propriété fructus, usus abusus) ; que les champs de cultures vivrières réalisées doivent être évacués aussitôt la récolte de la saison faite ; que la parcelle comprise entre les limites équivoque non matérialisée par le jugement N°8 en date du 1er juillet 1954, et le fleuve ‘’Obéka’’ (Kountè) sera partagé par moitié entre les deux parties en cause …»