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La DMK s’insurge contre la méthode dictatoriale du pouvoir de Faure Gnassingbé.

Dans la soirée du 8 avril 2022, trois délégués du Syndicat des enseignants du Togo (SET) ont été arrêtés, puis placés en garde à vue dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) et enfin déférés à la prison civile de Lomé, le 11 avril 2022, par le doyen des juges d’instruction pour troubles aggravés à l’ordre public. La justice togolaise leur reproche d’inciter dans un tract des élèves et autres personnes à la révolte, par des promesses, menaces, ordres ou autres signes de ralliement.

La DMK, ne veut plus revenir sur les fondements contestables du mandat de dépôt délivré par une justice togolaise qui, faut-il le rappeler, est toujours contredite par la justice communautaire de la CEDEAO, quand elle est saisie. Cependant, la DMK observe que pour étouffer le mouvement de revendication syndicale du SET, le gouvernement, de fait, vient de démontrer une fois encore son illégitimité en usant de subterfuges imminemment critiquables, à savoir : dénier toute légalité évidente au SET ; dialoguer avec des partenaires acquis à la cause du régime, plutôt qu’avec les protagonistes de la crise dans le secteur de l’éducation ; intimider, puis arrêter et emprisonner des responsables du SET.

Comme tout observateur devrait le constater, le SET est victime d’une pratique ignoble et détestable dont use depuis quelque temps ce régime débordé par les crises récurrentes politique et socioéconomique que connaît le Togo. Il applique sans vergogne sa méthode dans un climat de peur ouvertement assumé et parfois de corruption délibérément entretenue.

La DMK s’insurge contre cette méthode dictatoriale digne d’un pouvoir qui se sait illégitime.

La DMK réitère sa solidarité sans faille au SET, qui, au regard des statuts de la fonction publique, a une base légale et avérée et qui revendique des droits légitimes des enseignants. La DMK réprouve et condamne l’instrumentalisation de la justice qui oblige les juges à poser des actes qui vont à l’encontre du droit.

Pour la DMK, la place des enseignants formés aux frais du contribuable et qui sont rompus aux missions pédagogiques, n’est pas dans un bureau de la fonction publique, encore moins en prison pour l’exercice d’un droit constitutionnel. Il en est de même pour les élèves qui, eux non plus, n’ont pas leur place en prison, mais à l’école.

En conséquence, la DMK exige la libération immédiate et sans conditions des responsables syndicaux et des élèves arrêtés.

La DMK demande au pouvoir en place d’ouvrir des discussions franches avec le SET afin de résoudre durablement la crise récurrente qui perturbe depuis des années notre système éducatif.

La DMK saisit l’opportunité du présent communiqué pour présenter sa compassion aux femmes du marché de Hanoukopé, victimes de l’incendie survenu dans la nuit du 10 au 11 mars 2022 et leur exprime sa solidarité. Elle rappelle aux autorités gouvernementales et communales, la nécessité de prendre des mesures pour prévenir ces incendies récurrents de marchés, pour dédommager les victimes et leur permettre de reprendre leurs activités dans les meilleurs délais.

Lomé, le 13 avril 2022.

Ceci est un communiqué de la DMK

 

Redaction TM24

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