Lutte contre le terrorisme : de la nécessité pour Faure Gnassingbé de ratisser large

Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé est sur les traces de son géniteur Gnassingbé eyadéma, par ses qualités de médiateur. A la tête du pays depuis 2005, le président Togolais est sans doute, le chef de l’État qui a le long règne au sommet d’un État ouest Africain.
Jeune doyen, comme l’appelle affectueusement son homologue ivoirien Allassane Ouattara, M. Faure Gnassingbé s’est illustré dans l’espace régional comme médiateur entre protagonistes dans plusieurs pays notamment le Mali, la Guinée Bissau… La récente action de “l’homme simple” fut le rôle de médiateur qu’il joue entre la côte d’Ivoire et le Mali, dans le brûlant dossier des 49 soldats militaires ivoiriens appréhendés à l’aéroport international Modibo Keïta. Pour notre part, qu’une issue heureuse soit trouvée dans cette histoire qui pollue l’ambiance entre le Mali et la Côte d’Ivoire est notre souhait.
Faure Gnassingbé qui depuis quelques jours est cloué sur le sol togolais à cause de sa recherche de solution dans les attaques territoires dans le nord du pays, a dépêché son ministre des affaires étrangères, le professeur Robert Dussey rencontrer, le président de la transition malienne, Assimi Goita et le président Ouattara pour une recherche de solution rapide à cette crise. Tout porte à croire que le message du président togolais transmis à ces homologues sera bien entendu. En effet, les deux nations ont tous exprimé leurs envie de parvenir à une entente cordiale.
Si les efforts du N°1 togolais pour régler les différends et ramener la paix dans la région sont à saluer, l’on se questionne sur les démarches qu’il entreprend à l’interne pour rassembler les Togolais en cette période où le Togo est guerre contre les terroristes qui frappent dans le Kpendjal. Sur ce champ, le chef de l’État quasiment inactif.
Dans une période d’incertitude que le pays, le souhait aurait été de voir, M. Gnassingbé mobiliser au tour de lui, les forces vives de la nation, entres autres les partis politiques de l’opposition, la société civile, les associations spécialisées… afin de faire front commun contre l’ennemi. Certes, le Président a récemment rencontré les couches socio-professionnelles de la région des savanes dans la dynamique de constituer une riposte commune, mais nous estimons que le chef de l’État devrait faire mieux que cela, en consultant toutes les couches de la nation entière.
Face à l’ennemi, il faut ratisser large. S’il est vrai qu’un cadre de concertation entre le pouvoir en place et les partis politiques de l’opposition est mis en place, il faudrait dépasser ce créneau. Bien qu’une partie de l’opposition conteste la légitimité du pouvoir en face, nous estimons que face à l’adversaire redoutable qu’est le terrorisme, il faudrait consulter tout le monde.
C’est justement à cette action que le chef de l’État Togolais qui montre son talent de rassembleur à l’extérieur devrait, mettre de côté les querelles interne pour amener les fils et filles du pays à constituer un rempart contre le terrorisme qui semble gagner le temps. Vivement que les lignes bougent dans ce sens.