La situation diplomatique entre le Niger, le Mali et l’Ukraine a récemment pris un tournant notable. Le Niger a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine le 7 août, invoquant des raisons similaires à celles du Mali, qui avait pris la même décision deux jours auparavant.
« Le gouvernement de la République du Niger, totalement solidaire du gouvernement et du peuple maliens, décide en toute souveraineté […] de la rupture avec effet immédiat des relations diplomatiques entre la République du Niger et l’Ukraine », a indiqué, mardi 5 août, le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdraman, dans un communiqué lu à la télévision publique avant de souligner que « Le gouvernement de la République du Niger a appris avec une grande stupéfaction et une profonde indignation, les propos subversifs et inacceptables de M. Andriï Ioussov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire »
Les deux pays reprochent à l’Ukraine un soutien présumé à des groupes terroristes. Cette accusation fait suite à des combats fin juillet dans lesquels des séparatistes et des jihadistes ont revendiqué avoir infligé de lourdes pertes au groupe paramilitaire russe Wagner et à l’armée malienne à Tinzaouaten, près de la frontière algérienne.
L’armée malienne et Wagner ont confirmé des pertes significatives sans fournir de détails spécifiques. Les tensions se sont exacerbées après qu’un responsable du renseignement militaire ukrainien a laissé entendre que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour mener l’attaque. Cette déclaration a été jugée inacceptable par les autorités nigériennes, qui ont exprimé leur profonde indignation.
En réponse, le Niger a annoncé qu’il porterait l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il se prononce sur ce qu’il considère comme une agression ukrainienne.
