Togo : un atelier pour valider les actions contre la stigmatisation et les violences dans les structures de santé
Les établissements de santé devraient être des espaces de confiance, mais pour de nombreuses adolescentes, jeunes femmes et populations clés, ils demeurent des lieux de stigmatisation, de discriminations et de violences basées sur le genre (VBG). Afin de mieux comprendre et répondre à ces défis, un atelier national de validation des résultats d’une analyse situationnelle a eu lieu à Lomé le vendredi 27 juin 2025.
Réalisée au Togo et au Sénégal, cette étude visait à évaluer l’ampleur de la stigmatisation dans les structures sanitaires et à identifier les lacunes dans la prise en charge.
L’atelier de Lomé a réuni décideurs, responsables d’ONG, acteurs communautaires et représentants de bénéficiaires, dans une dynamique participative destinée à enrichir le rapport par des retours concrets du terrain.
Présent à cette rencontre, l’expert sénégalais Ibrahima Bâ, Responsable du département Suivi évaluation et recherche de Enda Santé a insisté sur la nécessité de faire des résultats une base solide pour l’action :
« Ce qu’on attend, c’est qu’à la suite de la présentation de ces résultats, des actions concrètes et pertinentes puissent être proposées et intégrées dans nos planifications nationales, notamment dans le cadre de la réponse au VIH », a-t-il déclaré.
Au-delà du plaidoyer, l’enjeu est aussi d’influencer les politiques publiques et les pratiques professionnelles
« Trop souvent, nous avons beaucoup de données et de preuves sur les problèmes de santé, mais elles ne sont pas utilisées efficacement pour proposer des interventions fondées sur des faits. Il faut que cela change », a-t-il martelé.
Les échanges en plénière et les travaux de groupe ont permis de formuler plusieurs recommandations concrètes, notamment
- l’amélioration de l’accueil des bénéficiaires,
- le renforcement de la formation du personnel,
- la création d’espaces sûrs pour les jeunes, ou encore
- l’adoption de codes de conduite clairs dans les centres de santé.
Les conclusions finales de cet atelier serviront à ajuster le rapport et à nourrir des actions plus ciblées dans les régions de Lomé, Kara et Plateaux.
Il s’agit désormais de transformer les engagements en actes, pour faire des structures sanitaires togolaises des lieux sûrs, respectueux et équitables pour tous.
