Serial : Réconciliation / Qui seront les premiers bénéficiaires de l’alternance politique au Togo ?

Voilà une question pertinente qui m’est souvent venue à l’esprit. Car au-delà du fait de nous attendre à ou mieux d’exiger une véritable alternance au sommet de l’État togolais, parce que Faure Gnassingbé et son père ont cumulé à eux seuls près de 53 ans au pouvoir, il est important de savoir à quoi servirait le changement tant souhaité et surtout qui en seront les bénéficiaires.
Selon moi, l’une des failles de la lutte pour l’alternance et la démocratie a été, depuis les années 90, le manque d’un message clair ou d’une vision clairement exprimée pour sensibiliser et rassurer les Togolais dans leur grande majorité que le changement politique leur sera bénéfique.
Le débat s’est essentiellement focalisé sur la longévité au pouvoir d’une seule et même famille. Certes, c’est un fait indéniable. Cependant, dire qu’un tel a confisqué le fauteuil présidentiel pour plusieurs décennies n’est pas suffisant pour susciter une adhésion populaire et inconditionnelle à cette cause, malgré sa légitimité et sa noblesse.
En effet, pour qu’une personne souscrive de façon déterminée à une cause, il lui faut parvenir à une conviction profonde de son bien-fondé. Ce qu’il gagne personnellement en s’y engageant et ce qu’il risque de perdre en restant indifférent face au problème posé. Ces deux issues potentielles ou réelles doivent être claires dans son esprit. Il ne s’agit pas forcément de gain en termes financiers, mais du moins de la satisfaction personnelle d’avoir contribué à la réalisation du changement souhaité, quel qu’il soit. Les objectifs d’une lutte démocratique peuvent être évidents pour ses initiateurs et leurs militants ou partisans, mais ils ne le sont pas forcément pour le reste de la population concernée.
Revenant à notre interrogation initiale : qui seront les premiers bénéficiaires de l’alternance politique au Togo ? La réponse évidente pour moi a toujours été : ceux qui ont le plus souffert du système dictatorial qui a sévi depuis près de 53 ans. La question est alors de savoir : qui sont ceux qui ont le plus souffert sous le règne des Gnassingbé ?
De par ma connaissance des réalités togolaises, ma réponse est sans équivoque : ce sont les militaires et l’ethnie kabyè dans sa grande majorité. Le paradoxe est que Gnassingbé Eyadema et Faure Gnassingbé sont reconnus comme étant issus de ce groupe ethnique. D’ailleurs, leur message à l’endroit du peuple kabyè a toujours été le suivant. Si vous les Kabyè vous nous lâchez, alors sachez que les autres ethnies vous feront souffrir. C’est vrai que certains discours et propos hostiles à l’égard des membres de ce groupe ethnique n’ont fait que convaincre les Kabyè, même ceux qui auraient pu facilement épouser la cause populaire, qu’Eyadema et Faure Gnassingbé ont raison. Et pourtant, les stigmates sont réels et palpables. Les militaires et l’ethnie kabyè sont ceux qui ont le plus souffert et continuent d’ailleurs de souffrir du système de gouvernance qui méprise, appauvrit et réprime les Togolais souvent dans le sang.
Donc, s’il y a des gens qui bénéficieraient le plus à voir le changement et donc à s’engager résolument à son avènement, ce sont bel et bien les militaires et les Kabyè dans leur ensemble.
Ce constat suscite une autre interrogation et non des moindres. Pourquoi les militaires qui sont à forte majorité Kabyè et le peuple Kabyè dans son ensemble, à quelques exceptions près, qui s’opposent farouchement à toute idée d’alternance au sommet de l’État togolais ? La réponse à cette question est également sans équivoque. C’est parce que nos frères et sœurs Kabyè dans leur majorité y compris ceux qui sont dans l’armée ne sont pas conscients qu’ils seront les premiers bénéficiaires du vrai changement politique au Togo.
Devrions-nous leur jeter la pierre pour cela ? Loin de là ! Nous devrions plutôt reconnaître que l’exercice fondamental de sensibilisation, qui doit aboutir à une prise de conscience par nos frères et sœurs de la Kozah dans leur grande majorité, a manqué aux diverses stratégies de lutte adoptées depuis près de trois décennies.
S’il est une vérité absolue à propos de notre quête de changement de régime politique au Togo, c’est qu’elle n’est dirigée contre personne, ni individuellement encore moins contre une ethnie.
Pour avoir eu le privilège de côtoyer des frères et sœurs kabyè depuis mon enfance, je peux affirmer ouvertement sans le moindre doute de me tromper qu’ils possèdent toutes les qualités nécessaires pour réussir brillamment dans un Togo juste et équitable pour tous.
Concernant nos militaires, ils n’auront plus à servir leur pays dans la pauvreté et la misère et se voir contraints de faire du gardiennage à la retraite. L’alternance aura pour conséquence une nette amélioration des conditions de vie et de travail du soldat togolais. Il sera rémunéré convenablement, à la hauteur du grand sacrifice personnel auquel il consent pour protéger et défendre son peuple et son territoire.
Je voudrais saisir l’occasion pour ouvrir une petite parenthèse sur l’avenir économique de notre pays tel que je le conçois. En ce qui concerne Kara et toute sa région économique qui ont été littéralement délaissées et livrées à elles-mêmes, elles méritent beaucoup plus que des agropoles au 21e siècle. En mettant à contribution le fort potentiel de Kara et des villes avoisinantes telles que Niamtougou et Bassar, ma vision est de voir cette région économique devenir le cœur d’une industrie aéronautique moderne qui rivalise avec les capitales aéronautiques mondiales telles que Seattle, Toulouse, Montréal et Hambourg.
Ainsi, bien plus qu’un simple hub affecté au fret aérien comme le propose le régime actuel de Faure Gnassingbé, Niamtougou abritera des installations modernes permettant de fabriquer, de livrer et d’assurer l’entretien d’avions de nouvelle génération conçus dans un grand centre d’excellence en génie aéronautique qui sera basé à Kara.
S’il vous arrivait d’émettre des doutes à propos de ce que vous venez de lire, c’est probablement parce que vous n’êtes pas encore très conscient du potentiel du Togo et des Togolais. J’aurais certainement réagi comme vous quelques années plus tôt, cependant, mon parcours professionnel international me permet de mieux cerner la capacité et le potentiel de notre pays, de sa jeunesse et de sa diaspora. En effet, j’ai eu le privilège d’évoluer dans le domaine de l’aviation internationale depuis près de 25 ans et j’ai eu à contribuer au lancement et au soutien de programmes aéronautiques de grande envergure pour le compte des fabricants tels qu’Airbus et Bombardier. En outre, j’ai eu le privilège de participer au développement, à la certification et à la mise en service de nouveaux types d’avions commerciaux ou privés en Afrique, en Asie et en Europe.
Cela étant, si vous êtes originaire ou résident d’une autre région économique du Togo, je vous invite à rester à l’écoute. Dans un prochain numéro consacré à l’économie du magazine ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l’or de l’humanité, je dévoilerai ma vision pour chacune des régions économiques de notre pays.
Fermons à présent cette parenthèse et revenons à notre interrogation de départ pour conclure cette tribune. D’une part, l’état de pauvreté et de misère qui prévaut à Kara et dans sa région environnante et d’autre part, le sort inhumain et dégradant réservé au militaire dont la majorité est issue de la Kozah devraient interpeler nos frères et sœurs Kabyè sur la nécessité de mettre fin à leur farouche opposition à l’avènement de l’alternance politique et du changement démocratique dans notre cher pays, le Togo. Car, comme je l’ai exposé plus haut, ils en seront les premiers bénéficiaires, parce qu’ils sont ceux-là qui ont le plus souffert du régime dictatorial des Gnassingbé.
Cela étant dit, si moi un non-Kabyè, je me préoccupe tant du bien-être et du devenir de la jeunesse de la Kozah et de ses environs, alors j’ose croire que ces derniers, notamment les jeunes de cette région, se préoccuperaient encore plus de leur propre avenir et à plus forte raison. Et qu’ils seront disposés à s’investir pour contribuer efficacement à la concrétisation de la vision économique de leur région dont je viens de donner une esquisse.
Quelles sont les 12 priorités pour faire décoller le Togo ?
Au moment où plusieurs États d’Afrique occidentale entretiennent ou se sont fortement engagés à changer fondamentalement le quotidien de leurs citoyens, le Togo quant à lui peine encore à tourner la page d’une crise socio-politique interminable vieille de près de 30 ans.
En réalité, pour poser un diagnostic rigoureux et franc, il est évident que le Togo est actuellement un État en faillite sur tous les plans. Il s’agit d’un fiasco généralisé qui n’épargne aucune dimension de la vie des Togolais.
À la déchéance morale et spirituelle, s’ajoute une déconfiture sociale et un chaos économique doublé d’un gouffre financier incompréhensible.
De quelques infrastructures de pacotille financées à coût de milliards empruntés aux structures vétustes ou en déconfiture totale, le Togo ressemble à un gros village d’une époque antique. Les services essentiels comme la Santé, l’Éducation, l’Accès à l’eau potable, l’Électricité, pour ne citer que ceux-là, offrent un bilan médiocre.
Comme si cela ne suffisait pas, la Fonction publique, les Sociétés d’État et la Justice font également état d’un laxisme et d’une gestion calamiteuse indigne de notre pays et de nos populations. On pourrait continuer à peindre ce tableau sombre et négatif à l’infinie. Cependant, il y a une pensée philosophique qui me rassure. Là voici : lorsqu’on a touché le fond de l’abime, il ne reste d’autre option que de tenter de remonter à la surface. Et je suis fortement persuadé que nous sommes arrivés au point de l’histoire de notre pays où nous n’aurons d’autres choix que de nous engager résolument à revenir sur nos pas.
Cela consiste ni plus ni moins à rejeter la médiocrité ambiante et adopter la poursuite de excellence comme la seule option viable pour nous en tant que peuple. Depuis le 4 avril 2018, date de mon engagement officiel à contribuer sans relâche pour l’avènement de l’alternance, la démocratie et l’État de droit au Togo, j’ai dévoilé ma vision : « Faire briller le Togo comme l’or de l’humanité » et les douze priorités qui selon moi permettront de baliser la piste pour un décollage imminent de notre chère patrie.
Elles s’intitulent comme suit :
- Réconcilier le Togo avec lui-même
- Éduquer et former les Togolais pour la réussite
- Assurer la santé et le bien-être des Togolais
- Revaloriser le rôle et les conditions de l’Armée
- Combattre la pauvreté, les inégalités et les injustices sociales
- Créer de la richesse pour tous les Togolais
- Rétablir la vérité, la justice, la démocratie et l’État de droit
- Doter le Togo de systèmes modernes et durables
- Redynamiser la fonction publique et les sociétés d’État
- Redresser les finances publiques
- Décentraliser et développer toutes les régions
- Faire briller le Togo parmi les nations du monde
Comme vous pouvez le constater, le premier numéro du magazine Ensemble, Faisons briller le Togo comme l’or de l’humanité est consacré à la première priorité qui porte sur la réconciliation du Togo avec lui-même. Les futures éditions de cette publication seront dédiées tour à tour à présenter davantage chacune des priorités. Alors, je vous invite à découvrir et à partager ce magazine.
Réconcilier le Togo avec lui-même :
Une priorité absolue
Pour ceux qui connaissent quelque peu l’histoire de notre pays, la réconciliation est l’un des mots les plus utilisés dans le vocabulaire politique togolais. Il serait une tâche difficile de compter le nombre de fois que ce mot a été prononcé au cours des cinquante dernières années. Mais hélas ! Ce mot est resté vain jusqu’à ce jour et les diverses initiatives lancées pour tenter de réconcilier les Togolais ont échoué. La plus récente de ces initiatives demeure la formation du Comité Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) après la prise du pouvoir par Faure Gnassingbé en 2005 dans un contexte de violence inouïe. Nous devons reconnaître et saluer le travail qui a été fait par ce comité alors dirigé par Monseigneur Nicodème Barrigah. Cependant, le constat aujourd’hui est amer. Non seulement les recommandations du CVJR n’ont pas réellement et complètement été prises en compte. Ensuite, l’exercice de réparation entamé par le HCRRUN, semble être fondé sur l’utopie d’une paix achetée, d’un pardon dictée et d’une réconciliation décrétée.
Comment les victimes d’actes barbares dont les auteurs, leurs complices et leurs commanditaires ne sont pas officiellement connus à ce jour, peuvent-ils vivre en paix, pardonner et accepter de se réconcilier avec leurs oppresseurs ? Comment peut-on espérer qu’il suffirait de distribuer quelques billets de banques aux victimes de crimes atroces pour parvenir à une réconciliation ?
Comment peut-on ignorer le fait qu’au moment même où l’on tente d’acheter la paix, de dicter le pardon et de décréter la réconciliation, des crimes similaires se reproduisent et que de nouvelles victimes sont créées depuis le 19 août 2017 ?
La triste réalité de notre pays est que contrairement à la vérité, à la justice et à la réconciliation, c’est plutôt le mensonge, l’injustice et la division qui sont prônés en mode de gouvernance. Le cas flagrant de l’arrestation et l’emprisonnement arbitraires du jeune leader et ardent défenseur des droits de l’homme Foly Satchivi en est une illustration éloquente. Au moment où j’écris ses lignes ce dernier est illégalement condamné à une peine de 24 mois d’emprisonnement ferme pour avoir supposément brandit une banderole portant les inscriptions EN AUCUN CAS. Alors que le présumé meurtrier de deux jeunes adolescents à Agoé le 8 décembre 2018, clairement identifié par vidéo et des témoins à charge, peut circuler librement sans être aucunement inquiété, ni même entendu par la justice togolaise.
Considérant que la devise d’UNIR, le parti au pouvoir est : « Allons-y ! », l’on est en droit de se demander où allons-nous ? S’il est un principe infaillible sur lequel repose l’univers dans lequel nous vivons, c’est bien le fait qu’aucune œuvre humaine fondée sur l’injustice ne peut prospérer à long terme. Car, une telle œuvre porte en elle-même les germes de sa propre destruction. Alors, comment les dirigeants actuels du Togo peuvent-ils ignorer ce principe universel et élémentaire, puis en même temps espérer pouvoir diriger ce pays à vie ? Il s’agit certainement là d’une absurdité absolue dont l’ignorance ou la réalisation tardive risque de conduire à leur propre perte ceux qui l’entretiennent.
Cela étant, les mots me manquent pour exprimer à quel point le Togo est profondément divisé. Il y a beaucoup de positions extrêmes et diamétralement opposées, d’une part au sein des populations civiles et d’autre part entre celles-ci et l’armée togolaise.
Mais, ce qui divise les Togolais, c’est fondamentalement le système dictatorial qui a été savamment conçu autour des clivages ethniques. La chose a été poussée à l’extrême à tel point qu’appartenir à un groupe ethnique, à une association, à un parti politique ou tout récemment arborer une couleur semblable à celle d’une famille politique constitue un motif jugé suffisant pour être soit favorisé ou méprisé, soit protégé ou réprimé, soit accepté ou rejeté, soit avoir droit à la parole ou au silence. Malheureusement, cet état de fait est loin d’être l’apanage du seul camp au pouvoir. Ce phénomène existe aussi dans les rangs des partis d’opposition dite démocratique.
Cependant, la destinée du Togo comme l’or de l’humanité ne pourra se réaliser tant et aussi longtemps que les Togolais resteront divisés. Par le passé et jusqu’à un certain point maintenant, il nous est ouvertement ou subtilement demandé de regarder dans la même direction, d’épouser une pensée unique pour soit maintenir un clan au pouvoir ou soutenir un autre à y accéder. Aujourd’hui, il est d’autant plus important et il est également vrai que nous devons tous regarder dans la même direction. Toutefois, ce ne serait plus pour soutenir un homme, une femme ou un clan contre un autre. Ce sera plutôt pour épouser un idéal commun, de partager, de porter et de chérir une vision commune : celle qui consiste à faire briller le Togo comme l’or de l’humanité.
En cela, notre défi sera de rassembler tous les fils et filles de ce merveilleux pays autour de cet idéal commun qui nous permettra d’élever nos esprits, de transcender et d’aplanir nos différences et nos divergences. Je sais que nous en sommes capables. Non, pas simplement parce que, comme dirait l’autre, « l’impossible n’est pas togolais », mais plutôt parce que nous en sommes réellement capables et surtout que la survie et l’avenir de notre cher pays, le Togo, en dépendent. Ensemble, nous serons beaucoup plus forts. Ensemble, nous serons plus efficaces. Ensemble, nous pourrons vaincre la pauvreté, la misère, le chômage, la maladie et tout autre défi qui nous sera lancé soit par les hommes ou par la nature.
Nous sommes arrivés au point de l’histoire de notre pays où nous devons faire un choix clair. D’une part, nous pouvons choisir de continuer notre course effrénée dans l’absurdité et la bêtise humaine. Cela conduirait certainement vers l’anéantissement de notre nation. D’autre part, nous pouvons opter de nous ressaisir de reprendre le chemin de la lucidité et de la crainte de Dieu. Cela repositionnerait notre pays sur la bonne piste pour un décollage réussie vers l’émergence pour le bien-être de tous sans distinctions aucunes.
Je profite de l’occasion ici même pour lancer un appel pressant à tous. Mes chers compatriotes, je nous exhorte : optons pour la voie de la lucidité et de la crainte de Dieu. Décidons individuellement et collectivement de faire chacun notre part pour former ensemble le ciment nécessaire pour bâtir un Togo totalement réconcilié avec lui-même, juste et équitable dont nous serons tous fiers. Donnons-nous une franche main d’association pour créer l’harmonie et la synergie nécessaires pour faire briller le Togo comme l’or de l’humanité. Car cette réconciliation vraie et sincère est une priorité absolue pour sortir notre chère patrie de l’ornière.
Pour rester fidèle à ce que j’ai déclaré au début de cette réflexion, je nous invite à quelque chose de différent par rapport au type de réconciliation qui nous a toujours été servie dans notre pays.
Pour ma part, une réconciliation sérieuse et vraie au Togo, doit par nécessité porter sur quatre piliers essentiels. En plus, il s’agit d’un processus audacieux qui s’étendra dans le temps.
- En premier lieu, nous devons nous réconcilier avec notre Créateur en reconnaissant, puis en adoptant fondamentalement et quotidiennement les principes de Vérité, de Justice, d’Amour du prochain et de la crainte de Dieu.
- En second lieu, nous devons créer un cadre pour réaliser une réconciliation sincère entre tous les groupes ethniques du Togo.
- En troisième lieu, nous devons créer un cadre qui permettra de réconcilier l’armée togolaise et les populations civiles.
- Enfin en quatrième lieu, nous devons nous investir pour nous réconcilier avec notre pays et son histoire.
La réalisation de ce dernier pilier permettra d’une part à chaque fils ou fille du Togo de découvrir le reste de sa patrie et de se sentir chez lui ou chez elle partout sur le territoire national. D’autre part, elle créera les conditions favorables du retour au bercail des fils et filles du Togo vivant à l’étranger pour contribuer efficacement à bâtir notre cité commune. À moyen et long termes, il s’agit de créer un cadre propice et suffisamment attrayant pour que le Togolais choisisse avant tout de vivre chez lui, c’est-à-dire au Togo.
Voilà, chers compatriotes, la vision multidimensionnelle que je porte en ce qui concerne une réconciliation véritable du Togo avec lui-même. Et je ne saurais terminer cette réflexion sans souligner le grand privilège que j’ai eu depuis mon enfance de découvrir diverses régions du Togo et de côtoyer divers groupes ethniques et couches sociales de mon pays. Pendant mon séjour au Sénégal, j’ai également eu la grande opportunité de côtoyer des Africains issus d’au moins une dizaine de pays. Et enfin, au Canada, j’ai eu le grand privilège d’étudier et de travailler avec des citoyens venus de tous les continents. Ces diverses expériences ont renforcé ma fierté d’être Togolais. Elles ont également alimenté ma vision et ma prise de conscience que notre cher pays, le Togo, est unique au monde, qu’il a une destinée particulière et une future gloire. Ce destin particulier et ce rayonnement sans égal sont évidemment aux antipodes de notre douloureuse et sombre histoire. Je nous exhorte à en prendre conscience et à nous en montrer dignes.
Qui est Kofi Sonokpon ?
Courte biographie
Homme politique indépendant et déterminé à mettre son leadership de rang mondial au service de tous les Togolais, Kofi Sonokpon s’est officiellement engagé depuis 2018 pour un vrai changement socio-politique et économique au Togo. Porteur de l’idéal ENSEMBLE, Faisons briller le Togo comme l’or de l’humanité, Kofi Sonokpon est le responsable du magazine du même nom à travers lequel il partage sa vision et ses perspectives destinées à sensibiliser et à mobiliser les Togolais au sujet des défis et enjeux actuels et futurs ainsi que des priorités nécessaires pour faire décoller le Togo. Premier candidat d’origine africaine à briguer le poste du Maire de Montréal, la deuxième métropole canadienne, Kofi Sonokpon est le Directeur de Publication d’Airline Profits, le premier magazine aéronautique consacré à l’efficacité et à la rentabilité des compagnies aériennes. Avec près de 25 ans d’expérience en aviation internationale, Kofi Sonokpon est détenteur d’un Master of Business Administration (MBA) spécialisé en transport aérien sponsorisé par l’Association internationale du transport aérien (IATA) et décerné par le John Molson School of Business (JMSB) de l’Université Concordia. Expert aéronautique et leader d’opinion, Kofi Sonokpon est également conférencier, formateur et l’auteur de plusieurs ouvrages à propos du leadership et d’une série innovante consacrée à la gestion des compagnies aériennes au 21e siècle, à savoir Airlines for Business et Airlines for Technology. Accrédité comme délégué des médias à la 39e Assemblée Triennale de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en 2016, Kofi Sonokpon anime la série Airline Profits Executive Interviews au cours de laquelle il discute des divers problèmes et solutions avec des dirigeants et des experts du secteur aéronautique. Au cours de sa riche carrière internationale, Kofi Sonokpon a servi plusieurs grandes entreprises en aviation en Afrique, en Europe et en Amérique dont Air Afrique et Bombardier et a contribué à la réalisation et au soutien de plusieurs programmes aéronautiques de grande envergure.
Au plan communautaire, Kofi Sonokpon est un citoyen engagé dans la lutte au décrochage scolaire comme conférencier depuis 2010. À ce titre, il s’est adressé à plusieurs milliers de jeunes élèves et étudiants lors de ses conférences enflammées au sujet du leadership, de la persévérance, de l’entreprenariat et de la réussite dans la région métropolitaine de Montréal. Désigné comme modèle de persévérance dans le cadre du programme Valorisation Jeunesse Modèle Sans Frontière, une initiative du Gouvernement du Québec, Kofi Sonokpon a également reçu les remerciements de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et du Réseau Réussite Montréal pour son engagement à promouvoir l’éducation, la persévérance et la réussite scolaire. Nominé à maintes reprises pour le prix du MBA de l’année, Kofi Sonokpon a reçu plusieurs distinctions pour ses succès professionnels et son service à la communauté dont celle de Lauréat 2014 du Mois de l’Histoire des Noirs. Kofi Sonokpon est père de famille et réside actuellement à Montréal au Canada.
Tribune publiée par Kofi Sonokpon




