Le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) devient de plus en plus inquiet par rapport à la sécurité alimentaire en milieu rural. L’agence des Nations unies dirigée par l’ex premier ministre Togolais, Gilbert Houngbo met en place un fonds spécial dénommé “mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres”.
Cette disposition du FIDA qui compte lever la bagatelle de 200 millions de dollars d’ici le 4 mai, vise à prévenir l’insécurité alimentaire dans le monde et surtout dans les pays pauvres.
D’après M. Houngbo, les ruraux « pourraient être davantage encore plongés dans la pauvreté, la faim et le désespoir, ce qui constituerait une véritable menace pour la prospérité et la stabilité mondiales. Il faut, précise-t-il, prendre des mesures immédiates et donner aux populations rurales les moyens de s’adapter et de se relever plus rapidement, de façon à éviter une crise humanitaire de plus grande ampleur »
Frappé actuellement par le Coronavirus, la région Ouest-Africaine est la plus exposée à cette insécurité alimentaire. Près de 60% de la population de cette région habite en milieu rural et a pour activité principalement l’agriculture. Mais avec la crise sanitaire actuelle, les populations ont des difficultés pour accéder aux marchés pour écouler leurs productions.
Selon le Togolais, « Pour le moment, il y a 21,2 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre qui sont dans une situation d’insécurité alimentaire vraiment grave…»
Un constat qui justifie la mise en place de cet mécanisme de financement en vue d’éviter dans les prochains mois, une augmentation exponentielle’ de la pauvreté en milieu rural, déjà fragilisé.
