Le monde se planétarise, tout le monde le sait. Et les réseaux sociaux sont un puissant vecteur d’expression de soi, d’affirmation de ses convictions et de révélations de ses connaissances.
Dans un tel contexte, une institution de régulation qui se donne pour mission d’étouffer l’expression libre de la pensée et de la critique s’égare et se fourvoie littéralement.
Car il suffit d’un simple smartphone, pour se faire entendre dans tous les coins et recoins du monde par un écrit que l’on publie.
Alors qu’en revanche, une presse imprimée est limitée en nombre et son impact sur le public s’amoindrit progressivement au profit des réseaux sociaux qui en prennent désormais la vedette.
Ainsi, suspendre un journal ou lui interdire de parution est une vraie perte du temps dont le résultat n’est autre chose que de s’attirer littéralement de la critique, d’écorner l’image du pays et de l’inscrire gratuitement au panthéon des dictatures où seule la pensée unique a droit de cité.
L’intelligence nous impose un devoir d’adaptabilité aux diverses réalités du moment et d’agir en fonction du contexte qui se présente à nous.
Que génère honnêtement un journal écrit pour son directeur de publication dans un pays où la précarité est ambiante et où la publicité se fait de plus en plus rare?
En réalité pas grand-chose, à part la passion de l’écriture et le fait d’être identifié en société comme directeur de…
Cela dit, un vrai journaliste passionné de son métier, épris d’écriture et de littérature, et mû par une vision saine pour son pays, a toujours de l’espace pour s’exprimer et se faire valoir à travers les canaux numériques et digitaux pendant que des gens, supposés régulateurs, se donnent l’illusion d’une marge de pouvoir, qui n’ont en réalité plus.
Il faut absolument que nos régulateurs apprennent à vivre avec leur temps, procèdent par ruse, intelligence, finesse et pédagogie pour agir plutôt que de recouvrir aveuglément à des sanctions qui n’ont d’effets que sur eux-mêmes et malheureusement en mal.
Luc Abaki, Journaliste
