Le gouvernement dissout l’Association des Journalistes du Burkina

L’Association des Journalistes du Burkina (AJB) n’existe plus. Dans un communiqué signé ce mardi 25 mars 2025, le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, annonce que l’AJB « ne s’est pas conformée à la nouvelle loi qui régit les organisations ». Pour cette raison, elle est déclarée dissoute.
Une décision qui tombe en plein climat de tensions entre les autorités et la presse. Le 21 mars dernier, l’AJB avait organisé un congrès extraordinaire à Ouagadougou et réélu Guezouma Sanogo à sa tête. L’association y avait dénoncé la dégradation des conditions de travail des journalistes, les pressions du pouvoir sur la presse et l’arrestation arbitraire de plusieurs journalistes.
Elle avait aussi demandé « la libération de journalistes et chroniqueurs détenus en violation des procédures légales ».
À la veille du communiqué, Guezouma Sanogo et son vice-président Boukary Ouoba ont été arrêtés par des hommes se présentant comme des policiers des services de renseignement. Depuis, personne ne sait où ils se trouvent.
Depuis le coup d’État de septembre 2022, plusieurs médias ont été suspendus ou fermés, et des journalistes arrêtés ou portés disparus. Avec cette dissolution de l’AJB, la liberté de la presse au Burkina Faso semble plus menacée que jamais.




