Le principal candidat de l’opposition bissau-guinéen, Fernando Dias da Costa a bénéficié d’un asile politique de la part Nigeria. Une annonce faite mercredi par la présidence nigériane.
Cette décision intervient quelques jours après le coup d’État militaire qui a renversé Umaro Sissoco Embaló, le président sortant. Le 26 novembre, des éléments de l’armée dirigés par le général Horta Inta-A ont investi le siège de la Commission nationale électorale, interrompant brutalement la publication des résultats provisoires qui donnaient, selon plusieurs sources concordantes, Fernando Dias da Costa.
Craignant pour sa sécurité, le leader du Parti de la rénovation sociale (PRS) s’est réfugié à l’ambassade du Nigeria à Bissau avant d’être exfiltré discrètement vers Abuja dans la nuit du 30 novembre au 1ᵉʳ décembre 2025.
Par le biais d’un communiqué rendu public ce mercredi, la présidence nigériane indique que « Le Nigeria, en tant que première puissance régionale et fervent défenseur de la démocratie, ne peut rester indifférent face à la volonté populaire bafouée en Guinée-Bissau. Accorder l’asile à M. Fernando Dias da Costa répond à une obligation morale et politique de protéger les processus démocratiques en Afrique de l’Ouest. »
Cette décision du président Tinubu n’a pas été du goût des nouvelles autorités de Bissau qui dénonce une « ingérence flagrante » et menace de « des mesures de rétorsion » contre les intérêts nigérians dans le pays.
Par contre, la CEDEAO, qui a suspendu la Guinée-Bissau de ses instances et imposé des sanctions aux putschistes, a qualifié de « geste courageux conforme aux principes de défense de la démocratie ».
De son côté, Fernando Dias da Costa, reçu ce mercredi au palais présidentiel d’Abuja a salué une sage décsion du dirigeant nigerian.
« Je remercie le président Tinubu et le peuple nigérian pour ce geste historique. Ce n’est pas une défaite de la démocratie en Guinée-Bissau, c’est seulement un report. Le peuple a voté, les chiffres existent, et tôt ou tard la vérité éclatera. » a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de l’ancien president Umaro Sissoco Embaló, certaines sources indiquent qu’il aurait foulé le sol marocain qui sera sa terre d’accueil
