Afrique de l'Ouest

Afrique : Lutte conte les djihadistes, le Ghana, le Togo et le Bénin en alerte

Les attaques jihadistes au Burkina Faso menacent de plus en plus la sécurité de trois de ses voisins côtiers.

Le Bénin, le Ghana et le Togo ont jusqu’à présent été épargnés par les violences jihadistes qui frappent leur voisin sans littoral depuis 2015 – les retombées de l’instabilité au Mali, refuge de groupes liés à Al-Qaeda et du groupe de l’État islamique.

Pourtant, la rapidité avec laquelle la violence s’est répandue au Burkina Faso en a surpris beaucoup.

Ces derniers mois, des attaques ont eu lieu dans la région orientale, à la frontière du Bénin et du Togo, faisant craindre que le feu de brousse jihadiste au Sahel se dirige vers la côte.

Les craintes pour la sécurité se sont accrues depuis l’assassinat de quatre douaniers burkinabés et d’un prêtre espagnol qui revenait d’une réunion à Lomé, la capitale du Togo.

Bakary Sambe, directeur de l’Institut Tombouctou de la capitale sénégalaise, Dakar, a déclaré que la recrudescence de la violence “semble indiquer que le Burkina Faso est le dernier obstacle que ces groupes veulent surmonter pour atteindre la côte”.

Le Nord du Ghana, le Togo et le Bénin pourraient devenir des points de passage idéaux pour les jihadistes qui se cachent dans des zones boisées ou des zones rurales isolées de la frontière poreuse, a-t-il ajouté.

Le Ghana et le Togo sont entrés en alerte face aux attaques après que des hommes armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) aient tué 19 personnes dans la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam en mars 2016.

Dans le parc régional qui chevauche le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, une activité militante croissante a été détectée ces dernières années.

Le colonel Eric Aggrey Quarshie, porte-parole de l’armée ghanéenne, a déclaré que l’armée était “au sommet” de la protection de la frontière Nord. “Tout est sous contrôle”, a-t-il ajouté, sans élaborer.

Ces dernières semaines, plus de 300 personnes, dont 176 enfants, ont cherché refuge dans la région de Bawku, dans le Nord-Est du Ghana.

Une extension géographique plus large des militants est encore compliquée par l’implication de groupes criminels qui opèrent depuis longtemps dans les zones frontalières.

Ils ont rejoint les jihadistes pour couvrir leurs activités telles que le trafic d’armes et de drogue ou l’extraction illégale d’or.

Plusieurs analystes ont déclaré que la pauvreté, l’analphabétisme et l’éloignement géographique des zones frontalières pourraient en faire un terreau fertile pour des idéologies radicales.

Les mêmes facteurs ont favorisé le développement de Boko Haram dans le Nord-Est du Nigéria.

© Bur-csa – A.H / N.W – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

Raouf Lookman

Rédacteur à Togomedia24

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