Togo : L’ANC dénonce l’immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement de la CENI

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) dénonce l’immixtion du gouvernement dans le fonctionnement de la Commission Nationale Électorale Indépendante (CENI) concernant les préparatifs des futures élections locales.
Face à la presse ce 07 mai 2019, les responsables du parti au couleur orange ont fustigé la sortie médiatique du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, M. Payadowa BOUKPESSI. Ce dernier dans une interview accordée au quotidien Togo-Presse le 05 avril 2019 invitait les membres de la CENI a procédé à une révision électorale de 03 jours pour les prochaines élections locales.
« Cette déclaration traduit une immixtion flagrante du gouvernement dans le fonctionnement des institutions, notamment, la Commission Électorale Nationale indépendante (CENI) » indique la déclaration liminaire.
L’ANC dénonce également le fait que le gouvernement veut extraire le fichier des élections locales du fichier électoral général, ficher utilisé régulièrement pour les élections présidentielles et législatives. Pour eux, ce fichier ne tient pas compte des paramètres de décentralisation comme le lieu de résidence habituelle des électeurs.
« On ne peut pas extraire le fichier des élections communales du fichier des élections présidentielles et législatives » a déclaré Jean-Pierre Fabre, Président national du parti.
Concernant sa participation ou non aux prochaines consultations électorales, Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs préfèrent entretenir le ‘flou’. « Pour la participation, on avisera au moment opportun » a laissé entendre l’ancien CFO.
Les dirigeants de l’ANC demandent au Gouvernement de privilégier les réformes politiques et de procéder à la satisfaction des points ci-dessous avant l’organisation de ces élections communales :
– l’adoption des textes justes, convenables et transparents dans le code électoral
– la mise en application de la composition paritaire de la CENI telle que prévue par la feuille de route de la CEDEAO.
– La mise en place d’un fichier électoral spécifique, crédible, cohérent, et conforme aux normes et standards internationaux en matière d’élections communales.
– Un fonctionnement et une gestion réellement indépendants de la commission en charge de l’organisation et de la supervision des élections.




