Des manifestants appelant à une coopération avec la Russie dans la lutte contre le terrorisme ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes ce samedi 23 avril 2022 à Ouagadougou.
Il est 7 h et quelques, ce 23 avril 2022, aucun manifestant n’était aperçu au niveau de la place de la nation. Mais des dispositifs de la gendarmerie nationale étaient bien en place aux alentours du lieu.
A 8 h moins, les routes jouxtant la place de la nation ont été barrées par la gendarmerie. Malgré ce dispositif sécuritaire important, un premier manifestant aperçu sur les lieux a été immédiatement interpellé. Il a ensuite été embarqué dans le véhicule de la gendarmerie.
Certains jeunes, visiblement des manifestants, se sont donnés rendez-vous vers le CBC. Mais un dispositif de la police les y attendait à l’entrée du CBC et un autre de la gendarmerie à la porte du FESPACO.
A 9 h, les premiers gaz lacrymogènes ont commencé à pleuvoir, notamment vers Hage Matériaux et la Cathédrale… Plusieurs personnes ont été interpellées. Selon un décompte fait par des témoins oculaires, plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées.
« La patrie ou la mort, nous vaincrons », « On veut la Russie, on ne veut pas la France », etc., pouvait-on lire sur certaines pancartes. Compte tenu du non-accès à plusieurs voies, des embouteillages ont été constatés dans de nombreux quartiers de Ouagadougou. Aux environs de 10 h, des manifestants, à moto, ont commencé à sillonner les artères de la Capitale en criant « Oui à la Russie »…
En rappel, prévue pour ce samedi 23 avril 2022 notamment à Ouagadougou, la marche voulue par une coalition d’organisations de la société civile a été interdite par le Haut-commissariat du Kadiogo. À Bobo-Dioulasso, des manifestants ont été aperçus au centre-ville, mais ils ont été stoppés dans leur élan par les forces de l’ordre qui ont investi plusieurs endroits stratégiques.
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