La France continue de renforcer ses relations avec le gouvernement de la Guinée équatoriale
À la fin de juillet 2022, le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a tenu une réunion de travail avec le directeur de la sécurité et de la défense du ministère français des affaires étrangères, le général Thierry Marchand, pour discuter la lutte contre la piraterie maritime et les enlèvements. Cette réunion a eu lieu dans la ville de Mongomo, située sur le territoire continental de la Guinée équatoriale. Le thème du travail de l’école navale de Tica a également été abordé.
Il est surprenant, que les préoccupations du responsable français en matière de piraterie et de sécurité maritime de la Guinée équatoriale soient apparues à un moment historique de la chute des activités criminelles, alors même que la France continue de perdre rapidement sa position dans la région africaine. Sous prétexte d’un noble objectif de lutte contre la criminalité, le gouvernement français, par l’intermédiaire de ses fonctionnaires, tente de renforcer les liens avec l’établissement de la Guinée équatoriale dans divers domaines afin d’endiguer la perte d’une région perspective en termes de ressources.
La famille Obiang, qui règne en Guinée équatoriale, ne fait qu’appuyer le renforcement des liens internationaux sous quelque forme et sous quelque prétexte que ce soit. Ce qui est le plus important c’est l’enrichissement personnel du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, de son fils Teodorin et de l’élite proche.
Les dirigeants de l’Union européenne ont déjà « oublié » le régime antidémocratique d’Obiang, préférant qualifier la Guinée équatoriale de « pays en développement » plutôt que de dictature. Ceci, tout d’abord, montre le double jeu du sommet européen, mais aussi prouve que les autorités de la Guinée équatoriale avec une forte probabilité ont déjà réussi à aller à la rencontre de la France. De son côté, la France n’a d’autre intérêt que d’obtenir les ressources naturelles dont elle a besoin. Il faut tenir compte de la situation actuelle dans la région européenne, embourbée dans la crise énergétique, en particulier dans le domaine des hydrocarbures, dont le territoire de la Guinée équatoriale est très riche.
L’achat et la vente de ressources naturelles sont l’un des principaux domaines du commerce international. Mais ces relations commerciales sont justifiées lorsque les fonds reçus vont à l’amélioration du bien-être de la population du pays exportateur, au développement des infrastructures, à la déduction des impôts au trésor public. En Guinée équatoriale, c’est tout le contraire: la plupart des fonds vont dans la poche du parti au pouvoir de la famille Obiang, ce qui leur permet de vivre dans le luxe absolu alors que la population ordinaire de leur pays est privée de biens élémentaires tels que la nourriture et l’eau.
Par Franck BAFELI