Lors de son second mandat, le chef de l’État Faure Gnassingbé a axé sa gouvernance sur une politique des grands travaux avec point d’orgue la construction et la réhabilitation de plusieurs routes dans la capitale Lomé et à l’intérieur du pays. Vu le coût de ces investissements (Plus de 680 milliards) il est plus qu’impérieux d’entretenir ces routes (29% en bon état) dans le but de les maintenir dans de meilleures conditions.
Cette activité d’entretien, notamment le balayage et le curage des caniveaux, est confiée à l’Agence Nationale D’assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP). Mais, depuis l’avènement de la décentralisation et l’installation des mairies, ces dernières ont repris en main une partie de cette tâche.
Mais force est de constater que le balayage des rues se fait dans un désordre qui ne dit pas son nom. En effet, après des observations sur le terrain, nous avons constaté que les balayeurs n’ont pas d’heure fixe pour leur activité, ils débarquent à n’importe quel moment de la journée pour effectuer leur travail, ce qui porte entrave à la circulation par endroits et les exposent à des risques d’accident. Illustration le cas d’une balayeuse de rue qui a été fauchée le samedi 29 mai 2021 par un véhicule au niveau de GTA au moment où elle faisait son travail.
Le balayage se fait parfois de manière disparate avec les agents qui sont éparpillés çà et là sur la route.
Ces balayages à certaines heures comme à midi (12h) occasionnent des soulèvements de poussière, nuisible à la santé des agents eux même, dont la plupart ne sont pas protégés, les usagers et les personnes qui mènent des activités aux à bord des routes.
Par ailleurs, ces balayeurs de temps en temps sont dans le déni face aux remarques des usagers leur demandant de libérer certains espaces pour faciliter la circulation, donnant lieu à de vives altercations.
« C’est très désordonné, il faut que ça soit bien organisé et que ça se fasse à des heures précises » à laisser entendre un usager.
« Le balayage des rues est une bonne chose, mais ça ne doit pas créer d’autres problèmes » renchérit un autre.
Selon certaines sources, les mairies auraient sous-traité cette activité à des sociétés privées qui recrutent ces balayeurs pour effectuer le travail avec des rémunérations qui ne seraient pas souvent à la hauteur de cette tâche. Nous reviendrons sur cet aspect dans un article avec des informations supplémentaires.
À travers ces lignes, nous invitons les mairies et les sociétés en question à revoir l’organisation de ces balayages, particulièrement les heures et l’organisation sur le terrain.
Une action ne peut concourir au bien des citoyens que si elle est menée dans l’ordre et la discipline.
Elom ADABE
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