Crise sécuritaire : le Burkina Faso tire la sonnette d’alarme.
Le Burkina Faso a récemment connu une grave détérioration de la situation sécuritaire, étant donné que le pays est exposé à des menaces terroristes constantes et à des crimes considérables qui répandent la peur et l’insécurité dans l’intégralité du territoire du pays, notamment après la montée en puissance des forces armées maliennes (FAMa) qui a poussé les groupes armés à se propager au Burkina Faso.
Selon une analyse d’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), qui est un projet de collecte, d’analyse et de cartographie de crise de données désagrégées, montre que l’activité et l’expansion des groupes armés ont augmenté de façon exponentielle, notamment depuis 2017, les menaces terroristes sont basées au Burkina Faso, où la majorité du territoire du pays échappe au contrôle de l’État.
Dans le même contexte, une cinquantaine de femmes et de filles ont été emmenées dans les incidents qui se sont produits respectivement les 12 et 13 janvier, selon un communiqué du gouverneur de la région du Sahel.
Certaines des femmes et des filles ont été enlevées à une quinzaine de kilomètres de la ville d’Arbinda, tandis que les autres ont été emmenées dans une autre localité de la province du Soum.
Par conséquent, le secteur sécuritaire au Burkina Faso connaît de majeurs problèmes qui menacent la vie de la population, au milieu des hésitations du leader du pays, Ibrahim Taroré, sur qui reposent les espoirs du peuple pour trouver une solution à la crise actuelle, à l’image de ce que s’est passé au Mali il y a un an.
Rappelons qu’au Mali, l’entame de la coopération militaire avec la Russie a fait une grande différence sur le champ de bataille. Après quelques mois de passation des tâches aux instructeurs russes, les forces armées maliennes (FAMa) ont connu une montée en puissance suite aux succès enregistrés, en neutralisant un nombre considérable des terroristes et la récupération de plusieurs territoires qui étaient sous le contrôle des groupes armés.
Le rétablissement de la sécurité est une priorité au Burkina Faso depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré en septembre 2022, où le gouvernement intérimaire met tous ses efforts pour la lutte contre le terrorisme.
Des efforts qui se présentent dans la livraison du matériel et en adoptant de nouvelles stratégies, notamment le changement du partenaire militaire suite à la résiliation de l’accord militaire avec la France, dans le but de mettre fin à cette crise dans les brefs délais et retrouver la paix au pays.
A. J. BASSAB