Politique

Révision Constitutionnelle : les Evêques du Togo s’insurgent et interpellent le Chef de l’État.

C’est un secret de polichinelle. Les députés de l’Assemblée nationale ont adopté une nouvelle Constitution le 25 mars 2024. Une démarche qui n’est pas du goût de la Conférence des Evêques du Togo (CET).

Dans un communiqué rendu public ce mardi 26 mars 2024, les prélats ont fait part de leur étonnement, et invitent le chef de l’État Faure Gnassingbé à différer la promulgation de la nouvelle constitution.

« Interpellés par le projet de modification de la Constitution de la quatrième République de notre pays par l’Assemblée nationale, nous membres de la Conférence des Evêques du Togo (CET), réunis en visioconférence en jeudi 21 mars 2024, nous sommes penchés longuement sur le sujet et ses conséquences sur la vie sociopolitique de notre pays » a souligné les prélats dans un communiqué.

Face à la situation, les Hommes de Dieu ont voulu avoir une urgente audience auprès du chef de l’État pour lui faire part de leurs réserves et questionnement.

« Ceux-ci portent essentiellement sur trois points, à savoir : l’opportunité ou non de cette modification. Il nous semble crucial d’expliquer au peuple, et pas seulement à ses représentants à l’Assemblée Nationale, les raisons d’une telle modification et ce qu’elle apportera de mieux à notre progression commune et à notre vie sociopolitique. L’opportunité ou non du moment choisi. L’actuelle Assemblée Nationale est en fin de mandat depuis un moment. Théoriquement, elle ne devrait traiter que des affaires urgentes et courantes, en attendant les résultats des élections qui auront lieu le 20 avril prochain et la prise de fonction des nouveaux élus (…) La procédure adoptée : un sujet aussi crucial, qui transformera profondément la vie politique de notre pays, ne devrait-il pas être précédé d’une large consultation et d’un débat national plus inclusif ? », ont-ils souligné.

Sauf que la demande d’audience adressée au Chef de l’État est restée sans réponse. Une fois votée par les députés, le document sera remis au président de la République pour sa promulgation.

À cet effet, les prélats invitent le chef de l’État à surseoir la promulgation de la nouvelle constitution en l’invitant au même moment à enclencher un dialogue politique inclusif, après les résultats des prochaines élections législatives et régionales.

Les Évêques comptent sur le bon sens, l’amour de la Patrie et l’engagement patriote de tous pour trouver un dénouement heureux à cette situation.

Delali AYITE

Delali AYITE, est Journaliste Reporter à la Rédaction de Togomedia24.com

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