L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi s’est insurgé contre la disqualification du duo Renaud Agbodjo et Jude Lodjou, représentant du parti Les Démocrates, pour la présidentielle d’avril 2026. Dans une déclaration rendue publique le mercredi 29 octobre 2025, il a dénoncé ce qu’il appelle une « politique d’exclusion contraire à la démocratie ».
Pour lui, la décision de la Cour constitutionnelle met en danger les acquis démocratiques issus de la Conférence nationale de 1990.
« L’exclusion de l’opposition et du parti Les Démocrates constitue une violation des principes démocratiques et des droits humains », a affirmé Boni Yayi.
L’ancien président a rappelé avoir rencontré le chef de l’État, Patrice Talon, le 24 octobre, pour plaider la participation de son parti aux élections de 2026. Il accuse cependant le pouvoir en place de mener, depuis 2016, une politique d’exclusion et de déstabilisation, à travers des tentatives de débauchage de responsables et de députés du parti.
Il a appelé les acteurs politiques et la société civile à préserver l’unité nationale et à favoriser le retour du dialogue. « Restons connectés à l’espérance. Remettons-nous à Dieu, car sa volonté s’accomplira dans notre patrie commune », a-t-il déclaré.
Cette réaction intervient après celle de Renaud Agbodjo, qui a pris acte de la décision de la Cour tout en annonçant son retrait temporaire de la vie politique.
La Cour constitutionnelle a validé la liste définitive des duos en lice, dont Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata pour la mouvance présidentielle, et Paul Hounkpè et Rock Judicaël Hounwanou pour l’opposition parlementaire.
Le tandem Agbodjo-Lodjou a été écarté pour manque de parrainages, relançant le débat sur l’ouverture politique au Bénin.
