Politique

« Nous sommes en face d’un État providence » Abbas BONFOH

Togomedia24 a récemment rencontré l’ancien Président de la République par intérim du Togo, El-Hadj Abbas BONFOH. Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, l’ex président de l’Assemblée Nationale (AN) de 2005 à 2013, s’est prononcé sur la gouvernance du Président de la République, S.E.M. Faure GNASSINGBE et nous a également livré ses impressions sur la nouvelle Présidente de l’Assemblé Nationale. L’homme politique qui réside depuis quelques années à Kabou, dans la préfecture de Bassar, revient dans cet entretien, sur la coalition des partis politiques de l’opposition et sur la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles.

Togomedia24.com : Ancien Président de la République par Intérim, Ancien Président de l’AN, vous aviez occupé plusieurs postes de hautes responsabilités de la république, comment se porte M. BONFOH ?

Abbas BONFOH : Comme vous le constatez, je vais bien. Je me sens bien, je suis chez moi au village (ndlr Kabou) où je mène quelques activités agricoles et aussi un peu d’élevage. Je conduis encore la voiture et même parfois le tracteur. Dieu merci je me porte bien.

Aujourd’hui vous êtes, un peu en retrait de la scène politique, quel regard portez-vous sur la gouvernance du pays et sa situation socioéconomique ?

Cela fait plusieurs années déjà que je suis à la retraite, et pour être précis six (6) ans.

A la question de savoir, quel regard je porte sur la gouvernance du pays par le président Faure GNASSINGBE,  je vous assure, c’est l’homme providentiel.  

Le Togo bouge, le Togo évolue. Quand je prends entre autres le domaine des infrastructures, les routes par exemple, un moyen de développement dans un pays, je crois que plus qu’un effort est fait. Le Togo redevient attrayant, renoue avec un dynamisme diplomatique comme économique.  

Sur le plan social, tous les efforts sont conjugués pour augmenter les dépenses de transfert, donc le social, le développement des structures communes dont les écoles, les hôpitaux et aussi les marchés ; les bourses, les aides scolaires pour n’énumérer que ces actions.

Nous sommes donc en face d’un État providence.

Il y a quelques jours, vous assistiez à la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire de l’AN, présidée par une dame M. TSEGAN Yawa, quels sont vos sentiments en tant qu’ancien président de cette institution ?

Ce n’est pas par un hasard que je me suis retrouvé à cette cérémonie. Je suis invité en bonne et due forme par l’Assemblée Nationale et c’est avec plaisir que j’ai fait 450 kilomètres environ pour assister à cette cérémonie solennelle. Il s’agit d’une rentrée ordinaire, la première session de l’année 2019, session qui va durer trois mois. C’est avec plaisir que j’y ai pris part, j’ai eu la possibilité d’échanger avec les députés, certains amis, et bon nombre d’anciens députés puisque les anciens fonctionnaires de l’Assemblée étaient aussi invités. Ça fait plaisir que je sois venu.

C’est la première fois qu’on retrouve une dame au perchoir, quelles sont vos impressions?

(Sourire)Nous nous en félicitons pour cette percée d’une femme dans le monde politique togolais.  Ça veut dire que le Togo mène une politique de promotion de la femme. Ça c’est une première au Togo, et même dans la sous-région. C’est rare et je pense que nous devons féliciter d’abord  les promoteurs de cette situation, et spécialement le Président de notre grand parti UNIR.

En ce qui concerne la présidente de l’Assemblée Nationale, madame TSEGAN, je pense que de par son travail, dont elle a toujours fait preuve, méritera la confiance placée en elle par notre grand parti.

Les députés sont attendus sur le plan des réformes constitutionnelles, institutionnelles, quelles sont vos positions sur la question ?

Vue la sensibilité de la question, il va falloir pousser les réflexions et évoluer méthodiquement pour proposer des lois pérennes dans lesquelles toute Togolaise et tout Togolais se retrouvera.

Je leur souhaite un bon travail et surtout beaucoup de courage. 

Il y a une coalition qui depuis le 19 aout 2017, manifeste pour la mise en œuvre des réformes, vos impressions sur la lutte menée par ce regroupement ?

C’est regrettable qu’ils ne soient pas à l’hémicycle.

Monsieur le Président, que pensez-vous du processus de réconciliation et de réparation initiée par le chef de l’État ?

L’État Togolais a fait un grand effort en mettant en place ce processus. Mes considérations distinguées à Monseigneur Nicodème BARRIGAH qui était à la tête de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et je crois que l’essentiel dans ce processus est fait. J’y ai  personnellement adhéré en apportant mon témoignage. Aujourd’hui ce processus est à l’étape des indemnisations avec le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) conduit par Mme Awa NANA DABOYA dont nous saluons ici le travail abattu. C’est une très bonne chose.

 Quel Togo imaginez-vous d’ici 2030 ?

Un État moderne, prospère et paisible. 

BONFOH, avez-vous un message particulier aux togolais?

Vous savez, le Togo est un pays qui a choisi sa voie et je crois que chaque Togolaise et Togolais de bonne volonté devrait soutenir et apporter sa pierre pour la réussite de la voie choisie par les gouvernants.

C’est très aisé de critiquer sans proposer. Il faudrait qu’on puisse avoir la hauteur de mettre réciproquement de l’eau dans nos vins et travailler ensemble pour la prospérité de notre pays.  

Le Togo est un pays plein d’atouts que nous devons exploiter pour le rendre d’avantages prospère. Dans l’évolution d’une nation, il y a toujours des obstacles, et comme le disait un grand homme il n’y a pas de problème sans solution. Je souhaite vivement que le Togo réussisse dans son développement. Le développement c’est aussi un comportement.

La mise en œuvre efficace du Plan National de Développement (PND) officiellement lancé le 04 mars dernier par le chef de l’Etat, M. Faure GNASSINGBE doit commencer par des comportements responsables et dignes de la part de chaque citoyen.

Il faut s’impliquer en apportant sa pierre à l’édifice. On peut beau construire, mais quand on ne s’inflige pas un comportement pour maintenir, non seulement on n’avance pas mais surtout on détruit. Cultivons la participation aux journées nationales Togo propre, c’est aussi ça le développement.

Il faut que les Togolais croient au développement mais aussi à la réussite de la démocratie dans notre pays. 

Nous vous remercions pour cet entretien 

Merci également à vous, bon courage et bonne continuation. 

Redaction TM24

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