Togo : le journaliste GAGLONOU en exil après avoir échappé à une tentative d’assassinat

Les manifestations politiques déclenchées par l’opposition Togolaise depuis le 19 août 2017, n’est pas sans conséquences. En effet depuis cette période, un regroupement de partis politiques de l’opposition dénommé la C14 manifeste dans les rues de la capitale (Lomé) et dans plusieurs villes du pays. Ceci pour réclamer un certain nombre de reformes notamment le retour de la constitution originelle de 1992, les reformes des institutions de la république et le droit de vote de la diaspora.
Au-delà des arrestations des bastonnades et des décès enregistrés dans le rang de l’opposition, la presse togolaise n’est pas du tout épargnée de ces actes anti démocratiques.
Les journalistes qui travaillent déjà dans des conditions assez difficiles se sont assignés comme tâche de couvrir et informer les populations du déroulement des différentes manifestations politiques. C’est le cas du journal en Ligne Togomedia24.
Au sein de notre rédaction, certains journalistes sont envoyés sur le terrain afin de réaliser des reportages et des enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’homme exercées sur les manifestants et sur certaines populations de l’intérieur du pays notamment celles des villes de Mango, Bafilo où Sokodé considérées comme des localités acquises pour l’opposition.
En juin 2018, nous avons décidé à notre rédaction d’envoyer M. GAGLONOU Kodjo Amedjame, journaliste dans la localité de Lama Tessi pour enquêter sur des corps qui auraient été enterrés là, suite aux violences issue de la manifestation du 18 octobre 2017 à SOKODE.
Une enquête qui fut menée avec preuve de professionnalisme et dans le respect du code et la déontologie qui régissent le métier de journalisme au Togo.
Après une semaine passée à enquêter dans cette ville septentrionale, le journaliste de retour à Lomé est souvent filer par des individus non identifiés. Vue les informations sensibles qu’il détenait la rédaction a décidé de transmettre les documents de cette enquête à un représentant de l’ambassade des Etats Unies et un représentant de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
Le 23 octobre 2018, accompagné du photographe de notre rédaction, le journaliste GAGLONOU s’est fait enlever par des individus non identifiés alors qu’il se rendait vers 20H à l’hôtel SARAKAWA. Des heures passées sans un seul retour de sa part, nous avons joint ses numéros de téléphoniques qui sont restés inaccessible.
Notre confrère après quelques jours passés en détention dans un endroit inconnu fut exfiltré par une haute personnalité de l’armée vers le Ghana.
Depuis ce jour et craignant pour sa vie, le journaliste qui s’est par la suite réfugié en Allemagne est vraiment inquiet pour sa vie. Sa peur de retourner au pays est fondé si l’on s’en tient à ce qu’il a vécu pendant son arrestation.
Il faudrait avoir le courage de dire que cela tient d’un miracle de voir notre confrère sortir indemne de cette situation.
La rédaction




