Le gouvernement fédéral nigérian passe à l’offensive contre le trafic de faux diplômes universitaires en provenance du Togo et de la République du Bénin. Une vague d’annulations de titres frauduleux est désormais engagée, avec près de 22 700 certificats jugés non valides qui seront tout simplement effacés du registre national.
Cette décision intervient après des révélations accablantes sur la facilité déconcertante avec laquelle certains Nigérians se procurent des diplômes fictifs sans franchir les frontières. Un journaliste infiltré a même obtenu un diplôme universitaire béninois en l’espace de deux mois, utilisé ensuite pour intégrer le corps national de volontariat, ce qui a fini par faire éclater l’affaire au grand jour.
Le ministre de l’Éducation, Tahir Mamman, s’est exprimé sans détours. Selon lui, il est impératif d’assainir le système pour protéger la crédibilité du pays. Il dénonce un vaste réseau de collusion entre individus peu scrupuleux et certains agents basés aussi bien au Nigeria qu’à l’étranger.
Beaucoup de ceux qui exhibent ces certificats frauduleux n’ont même jamais quitté le territoire. Tout se fait à distance avec la complicité de relais installés dans les deux pays”, a-t-il révélé.
Face à cette situation, seules quelques universités basées au Togo et en République du Bénin sont désormais considérées comme légitimes pour former des étudiants nigérians. Toutes les autres, non reconnues, sont exclues du processus.
Le ministre insiste : “Il n’y aura aucun retour en arrière. Ceux qui ont choisi la facilité pour obtenir un diplôme devront en assumer les conséquences. Ils nuisent à la réputation de notre nation”.
Le gouvernement appelle également à un grand nettoyage dans les administrations publiques et dans les entreprises privées. “Il faut identifier et écarter tous ceux qui ont pu être recrutés sur la base de documents frauduleux”, exhorte Tahir Mamman, qui entend faire de cette opération un signal fort contre la corruption académique.
Au rang des universités accréditées par le gouvernement du Nigeria, on peut énumérer,
Au Togo,
1. Université de Lomé,
2. Université De Kara,
3. Université catholique d’Afrique de l’Ouest.
Au Bénin,
1. Université D’abomey-Calavi,
2. Université De Parakou,
3. Université Nationale Des Sciences, Technologis Ingénierie et Mathématiques,
4. Université Nationale D’Agriculture,
5. Université africaine de développement coopératif.
Plus que jamais, les autorités veulent restaurer la confiance dans le mérite et les compétences, et mettre un terme au commerce souterrain des faux diplômes qui, depuis trop longtemps, jette le discrédit sur la jeunesse et les institutions nigérianes.
