Le gouvernement ivoirien a tenu à clarifier sa position à la suite des déclarations du capitaine Ibrahim Traoré. Amadou Coulibaly, porte-parole de l’exécutif, a affirmé mercredi 1ᵉʳ octobre 2025 que la Côte d’Ivoire n’a aucunement l’intention de fragiliser son voisin burkinabè.
« La Côte d’Ivoire est reconnue comme une terre d’accueil et de fraternité. Dire que nous abritons des ennemis du Burkina n’est pas exact. De nombreux Africains ont trouvé refuge chez nous, et c’est dans cet esprit que nous agissons », a déclaré le ministre de la Communication à l’issue du Conseil des ministres.
Il a rappelé que certaines personnalités burkinabè résident effectivement en Côte d’Ivoire, mais qu’elles doivent se conformer aux règles en vigueur : « Ceux qui vivent ici savent qu’ils ne doivent pas s’engager dans certaines activités politiques. Notre pays demeure une terre d’hospitalité », a-t-il précisé.
Coulibaly a également souligné l’importance du lien entre les deux nations : « Nous n’avons aucun intérêt à voir le Burkina Faso sombrer, car nous serions les premiers à en subir les conséquences », a-t-il insisté, ajoutant que son pays attend toujours des preuves des accusations qui circulent.
Concernant les agents du DAARA, le service d’assistance aux réfugiés en Côte d’Ivoire, soupçonnés d’activités d’espionnage, le porte-parole a rejeté ces allégations : « Ce ne sont pas des espions. Leur mission consiste uniquement à identifier les réfugiés et à leur permettre de bénéficier d’un soutien administratif », a-t-il expliqué.
Selon lui, la Côte d’Ivoire accueille aujourd’hui plus de 80 000 réfugiés, dont une majorité venant du Burkina Faso, et doit composer avec le retrait de plusieurs ONG qui assuraient auparavant ce type d’assistance. Dans un contexte dans lequel la population étrangère représente plus d’un quart des habitants du pays, le gouvernement ivoirien insiste sur sa volonté de rester un espace ouvert et de préserver des relations stables avec ses voisins.
