Un exercice de recrutement des Forces armées ghanéennes a viré au drame mercredi matin au stade El-Wak d’Accra. Une bousculade survenue à l’entrée du site a causé la mort de six jeunes candidates et fait plusieurs blessés, plongeant le pays dans la consternation.
Selon les premiers éléments recueillis, la tragédie serait survenue lorsque des milliers de postulants, impatients d’accéder au stade, ont forcé les barrières avant l’heure officielle d’ouverture des portes. Pris de panique, certains ont chuté et ont été piétinés dans la confusion.
Dans un communiqué publié peu après les faits, les Forces armées ghanéennes ont fait part de leurs « regrets les plus profonds » et assuré qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame. Les blessés ont été transportés d’urgence au 37 Military Hospital, où ils reçoivent actuellement des soins intensifs. « Nos équipes médicales sont à pied d’œuvre pour stabiliser les blessés. Les familles des victimes seront contactées dans les plus brefs délais », indique la note officielle.
Le président John Dramani Mahama s’est rendu sur place dans l’après-midi pour exprimer sa compassion et son soutien aux familles endeuillées. Accompagné du ministre de la Défense et du chef d’état-major, il a également salué la réactivité des secouristes et du personnel médical.
Cet incident tragique met une nouvelle fois en lumière les difficultés récurrentes rencontrées lors des campagnes de recrutement au Ghana, où des milliers de jeunes, confrontés au chômage, voient dans l’armée un espoir d’avenir.
Beaucoup s’interrogent désormais sur les mesures de sécurité mises en place pour encadrer ce type d’événement et éviter de nouveaux drames. Une commission interne a été annoncée pour revoir le dispositif organisationnel et renforcer les protocoles d’accueil des candidats.
