Le tronçon routier Adidogomé-Zanguéra, situé dans la périphérie ouest de Lomé, est un axe vital pour la mobilité quotidienne de nombreux habitants. Reliant plusieurs quartiers résidentiels et zones commerciales, elle joue un rôle stratégique dans les déplacements urbains. Cependant, cette route est tristement célèbre pour le nombre croissant d’accidents de circulation, souvent tragiques, qui s’y produisent. Cette situation alarmante trouve son origine dans plusieurs facteurs combinés, qui nécessitent une attention urgente pour garantir la sécurité des usagers.
L’excès de vitesse est l’une des principales causes des accidents sur cet axe. La configuration relativement droite de la route incite de nombreux automobilistes et motocyclistes à rouler à vive allure, souvent sans considération pour les règles de sécurité. Cette conduite imprudente réduit considérablement leur capacité à réagir face aux imprévus, entraînant des collisions parfois mortelles. À cela s’ajoute le problème du manque d’éclairage public. Bien que des lampadaires soient installés le long de la voie, une grande partie d’entre eux ne fonctionnent pas. Cette obscurité rend la circulation nocturne particulièrement dangereuse, car elle limite la visibilité des obstacles, des piétons et des autres usagers.
Le non-respect du Code de la route est une habitude courante sur cet axe. Les dépassements imprudents, le non-port du casque par les motocyclistes et le non-respect des priorités sont des comportements fréquents qui augmentent les risques d’accidents. Ces comportements sont observables non seulement sur la route Adidogomé-Zanguéra, mais également sur d’autres axes majeurs de Lomé, notamment l’axe Deckon Agoè-Zongo, le grand contournement (Rond-point port – Noépé) pour ne citer que ceux-là. Ces artères présentent des défis similaires en termes de sécurité, surtout en raison de l’excès de vitesse et de l’absence d’éclairage public fiable.
Les conséquences des accidents sur la route Adidogomé-Zanguéra et ces autres axes sont dramatiques, tant sur le plan humain que matériel. De nombreuses familles perdent des proches dans ces drames, et ceux qui survivent aux accidents vivent souvent avec des séquelles permanentes. Les dégâts matériels, quant à eux, représentent des pertes considérables, affectant des moyens de transport essentiels pour les habitants.
Pour remédier à cette situation, des mesures concrètes doivent être prises sans délai. L’allumage et l’entretien régulier des lampadaires le long de la route sont des actions essentielles pour améliorer la visibilité nocturne et réduire les accidents. Une vaste campagne de sensibilisation doit également être organisée pour éduquer les usagers sur les dangers de l’excès de vitesse et le respect des règles de conduite. Ces campagnes, diffusées via les médias et dans les communautés locales, pourraient jouer un rôle significatif dans le changement des comportements.
L’installation de dispositifs de sécurité, comme des ralentisseurs, des panneaux de signalisation bien visibles et des passages pour piétons correctement marqués, serait une étape importante pour inciter les conducteurs à adopter une conduite plus responsable. La présence renforcée des forces de l’ordre, équipées de radars pour contrôler la vitesse, pourrait également dissuader les infractions. Enfin, la réhabilitation des tronçons endommagés contribuerait à améliorer les conditions de conduite et à limiter les manœuvres dangereuses.
La route Adidogomé-Zanguéra et d’autres axes majeurs de la capitale ne doivent plus être associés aux drames de la circulation. Il est impératif que les autorités, en collaboration avec la population, prennent des mesures rapides et efficaces pour mettre fin à ce fléau.
Garantir un éclairage public adéquat, sensibiliser les usagers et renforcer les contrôles routiers ne sont pas de simples options, mais des priorités absolues pour préserver des vies et restaurer la sécurité sur ces voies importantes.
