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Sénat : l’ANC s’oppose à la mascarade électorale de février 2025 

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), dirigée par Jean-Pierre Fabre, a annoncé sa non-participation aux élections sénatoriales prévues pour février 2025. Cette décision, prise en convergence avec la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), repose sur une contestation radicale de la légitimité des institutions actuelles et sur des critiques sévères à l’égard de la composition du Sénat.

Dans un communiqué, l’ANC a vivement dénoncé la disposition permettant au chef de l’exécutif de nommer un tiers des membres de la chambre haute, soit 20 des 61 sièges. Selon le parti, « en conférant au chef de l’exécutif, chef de l’État, une influence directe, au demeurant disproportionnée, sur la composition du Sénat, cette disposition remet en cause le caractère démocratique et indépendant de cette institution ». Il ajoute que « la nomination d’un tiers des membres par une quelconque autorité est une violation des principes fondamentaux de la représentativité et de la séparation des pouvoirs ».

Jean-Pierre Fabre et ses collègues jugent inconcevable qu’un président, dépourvu de mandat électif direct, puisse désigner des membres non élus siégeant aux côtés de représentants choisis par le peuple. « Les membres nommés, dotés des mêmes pouvoirs que les élus, participent à une parodie de démocratie institutionnelle », martèle le parti.

Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en mai 2024, l’ANC ne cesse de dénoncer ce texte, qu’elle qualifie de « coup d’État constitutionnel ». Pour le parti, cette réforme, imposée de manière unilatérale et sans consultation populaire, a porté atteinte à la légitimité des institutions. Il fustige également les législatives et régionales, qu’il décrit comme « entachées de fraudes massives et d’irrégularités graves et flagrantes ». Selon l’ANC, l’absence de garanties de transparence et d’équité rend les élections sénatoriales à venir « inévitablement biaisées et illégitimes ».

Face à cette situation, l’ANC exige des réformes profondes avant toute nouvelle consultation électorale. Le parti réclame « un retour à la Constitution de 1992, une révision consensuelle du cadre électoral et l’établissement d’une commission électorale véritablement indépendante ». Il appelle également à « l’arrêt immédiat des pratiques antidémocratiques qui fragilisent nos institutions ».

L’ANC dénonce en outre une « situation politique délétère » qu’elle attribue au régime en place. Appelant les citoyens togolais à rester mobilisés et vigilants, le parti insiste sur la nécessité de défendre une démocratie véritable, fondée sur des élections justes et transparentes. « Toute élection organisée dans ces conditions ne saurait refléter la volonté réelle des citoyens », conclut l’ANC dans son communiqué.

Redaction TM24

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