Ghana/Nana Akufo-Addo se défend : “le pays n’est pas ruiné”
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a pris la parole le 3 janvier 2025 devant le Parlement pour défendre son bilan économique, à quelques jours de la fin de son mandat. Dans un discours empreint de défi et de fierté, il a affirmé que le Ghana, malgré la crise économique sévère qu’il a traversée ces dernières années, n’était pas “ruiné”.
Cette déclaration, prononcée avec une assurance marquée, a fait réagir vivement les députés de l’opposition, qui ont contesté la réalité des chiffres. Le pays, en défaut de paiement de sa dette depuis 2022 et en proie à une inflation dépassant les 20%, a traversé une période difficile. Cependant, Akufo-Addo n’a pas cédé à la pression des critiques. Avec une pointe de défi dans la voix, il a réaffirmé : “Le bruit ne fera pas taire les statistiques”, signifiant ainsi sa conviction que les progrès réalisés ne pouvaient être occultés par les contestations.
“Le pays n’est pas ruiné”, a déclaré le président Akufo-Addo d’une voix ferme, soulignant que malgré les défis économiques, la nation ghanéenne n’avait pas sombré dans le chaos. Cette affirmation a été suivie par une défense passionnée de son héritage, où il a insisté sur les avancées réalisées sous son leadership. “Je suis très heureux de pouvoir dire que je quitte la présidence avec les lumières allumées”, a-t-il ajouté, une référence évidente à la crise énergétique qui a marqué le mandat de son prédécesseur, John Dramani Mahama. En faisant cette déclaration, il a voulu souligner la réussite de son gouvernement dans la gestion des infrastructures énergétiques, soulignant que le pays ne serait plus plongé dans des pannes d’électricité prolongées comme cela avait été le cas par le passé.
Le président a également mis en avant ses politiques sociales, notamment l’instauration de la gratuité de l’enseignement secondaire public. “Nous avons rendu l’éducation plus accessible pour nos enfants, c’est un progrès dont nous pouvons être fiers”, a-t-il affirmé, tout en rappelant les progrès réalisés dans d’autres domaines, comme la santé et les infrastructures routières. Toutefois, il n’a pas ignoré les critiques concernant certains de ses engagements non tenus, notamment la lutte contre l’orpaillage illégal. “Nous avons fait des progrès, même si certains d’entre vous ne veulent pas le reconnaître”, a-t-il répondu aux accusations portées par l’opposition en octobre 2024 lors des manifestations contre son gouvernement.
À quelques jours de son départ, Akufo-Addo a aussi salué son propre travail en matière de gestion de la dette publique, alléguant qu’il avait pris des mesures pour stabiliser les finances du pays. “Nous avons réorganisé notre dette pour éviter le pire”, a-t-il précisé, tout en ajoutant qu’il avait œuvré pour moderniser l’économie, malgré les difficultés.
En se préparant à céder le pouvoir, Akufo-Addo a voulu laisser un message clair : malgré les turbulences économiques, son héritage en matière de gouvernance et d’infrastructures restera marqué.
Son discours, bien qu’argumenté et défendant son bilan, a également rappelé les défis considérables qui demeurent pour le prochain gouvernement. “Le bruit ne fera pas taire les statistiques”, a-t-il conclu, fermement convaincu que son travail avait laissé des bases solides pour l’avenir du Ghana.