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L’ASVITTO interpelle la CNDH et le PNUD au sujet du traitement des manifestants arrêtés le 06 juin

Lomé a connu une nuit mouvementée du 5 au 6 juin 2025, marquée par la descente spontanée de milliers de jeunes dans les rues, en réponse à l’arrestation du rappeur engagé Aamron. À travers cette mobilisation inédite, artistes, influenceurs et jeunes citoyens ont voulu dénoncer ce qu’ils estiment être une atteinte à la liberté d’expression.

Ces rassemblements pacifiques, qui ont gagné plusieurs quartiers comme Bè ou encore le carrefour GTA, à quelques encablures de la présidence, ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre. La tension reste palpable dans la capitale, où des points stratégiques comme Adidogomé Douane ou le Port demeurent sous forte surveillance sécuritaire.

Mais au-delà de cette démonstration populaire, ce sont les conséquences post-manifestations qui suscitent l’inquiétude et l’indignation. 

Selon l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO), plusieurs jeunes arrêtés au cours des manifestations pacifiques seraient victimes de bastonnades et de sévices à la Brigade Antigangs située à Djidjolé. Parmi les personnes interpellées figure Bertin Bandiegou, président de la Synergie des Élèves et Étudiants du Togo. Face à cette situation, l’ASVITTO interpelle les institutions nationales et internationales sur leur silence, pointant du doigt l’inaction de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), pourtant investie d’un mandat de Mécanisme National de Prévention (MNP) de la torture, ainsi que celle du Bureau du PNUD au Togo.

Dans une série de publications sur les réseaux sociaux, l’organisation lance un appel pressant : « L’on se demande quels sont les agendas réels de ces institutions ? », s’interroge-t-elle. L’ASVITTO invite également ces deux entités à « jouer leur rôle pour le respect des libertés de manifestation, de réunion, d’association, d’expression et d’opinion ainsi que la protection de l’intégrité physique et la dignité des populations. »

Ce retour des manifestations populaires, après une période de calme relatif, ravive le débat sur l’espace civique au Togo et les conditions dans lesquelles s’exercent les libertés fondamentales. Si la mobilisation du 6 juin a montré la détermination de la jeunesse togolaise à défendre ses droits, les actes de répression signalés soulèvent de sérieuses préoccupations sur la gouvernance sécuritaire et la protection des droits humains dans le pays.

Redaction TM24

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