La dépouille de ‘Alino Faso’ de retour au Burkina Faso

Le Burkina Faso a accueilli ce lundi la dépouille d’Alino Faso, de son vrai nom Alain Christophe Traoré, trois semaines après son décès survenu dans une prison ivoirienne.
Interpellé en janvier dernier à Abidjan pour des accusations liées à des « contacts supposés avec un État étranger », l’influenceur de 33 ans avait été incarcéré plusieurs mois avant d’être retrouvé mort le 24 juillet, suspendu dans sa cellule. Les autorités ivoiriennes ont immédiatement parlé d’un geste volontaire. Une explication qui reste contestée par Ouagadougou, lequel réclame une enquête complète afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette disparition.
Le retour du corps au Burkina est l’aboutissement d’intenses démarches diplomatiques et familiales, menées dans un climat de vive émotion. Pour ses proches, mais aussi pour sa large communauté de près de 400 000 abonnés sur Facebook, ce rapatriement met fin à une attente douloureuse et ouvre la voie à son inhumation sur la terre natale qu’il n’a jamais cessé d’évoquer dans ses publications.
Au-delà de la tragédie personnelle, la mort d’Alino Faso soulève de nombreuses interrogations sur la protection des détenus et les conditions d’incarcération. Elle relance également le débat sur la liberté d’expression et les risques encourus par les voix influentes dans un contexte régional tendu.
Désormais, l’influenceur repose parmi les siens, mais son histoire continue de résonner bien au-delà des frontières, comme un symbole d’une jeunesse engagée dont la voix a été brutalement interrompue.
 
				 
					




