Sous d’autres horizons, les dirigeants travaillent sans bruit et sans propagande. En Ethiopie, un immense barrage dit “Barrage de la Renaissance” a été inauguré ce 9 septembre 2025. Il s’agit d’un gigantesque projet lancé en 2011 sur le Nil bleu dans la région de Benishangul-Gumuz mettant le pays dans le rang des grandes puissances énergétiques de la zone.
Avec des dimensions impressionnantes (1,8 km de long et jusqu’à 170 m de haut) l’ouvrage est le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique. Il est doté de 13 turbines et devrait générer entre 5 150 et 6 000 mégawatts. Une production qui double la capacité énergétique actuelle de l’Éthiopie. Son réservoir, capable de stocker 74 milliards de mètres cubes d’eau, a atteint son remplissage complet en juillet 2025.
« Ce barrage est une victoire pour l’Éthiopie et pour tous les peuples noirs », a déclaré le Premier ministre Abiy Ahmed lors de la cérémonie.
Ce projet qui a été réalisé pendant 14 ans avec des fonds nationaux a couté 4 milliards de dollars. Construit par l’entreprise italienne Webuild pour un coût estimé à 4 milliards de dollars, il promet de transformer l’économie éthiopienne en exportant de l’électricité vers des voisins comme le Soudan du Sud, le Kenya et la Tanzanie, avec des revenus annuels attendus dépassant le milliard de dollars.
Cette réalisation devrait donner matière à réfléchir à d’autres dirigeants africains disposant des ressources naturelles de revoir leur mode gouvernance et le choix des projets concrets pour leurs populations.
