Comme à son habitude, Reporters Sans frontière(RSF) a rendu public ce vendredi son classement annuel sur la liberté de la presse à travers le monde. Ceci en marge de la commémoration de la journée internationale de la liberté de presse, célébrée chaque 3 mai.
Si certains pays ont fait des progrès significatifs en ce sens, d’autre ont régressé, notamment le Togo. Le pays dirigé par Faure Gnassingbé, depuis 19 ans, a perdu 43 places et se retrouve à la 113ᵉ rang sur 180 pays.
Cette chute s’explique selon le RSF par un climat politique tendu qui ne permette pas une autonomie de la presse.
“Malgré un paysage médiatique pléthorique, les médias d’État peinent encore à fournir une information de service public au Togo. La situation de la liberté de la presse reste dépendante du contexte politique.”
Les condamnations des journalistes Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou, tous deux en exil, le récent emprisonnement du Directeur de Publication du journal ‘La Dépêche” et la condamnation et l’expulsion du Togo du journaliste Français Thomas Detrich seraient les facteurs clés de cette régression.
Sur le continent, le Bénin est classé 83ᵉ mondial sur 180 pays tandis que la Mauritanie, premier pays africain, est classé 33ᵉ mondiale.
Cette situation interpelle, à notre sens, les autorités Togolaises et la Haute Autorité de l’Audio-Visuel et de la Communication (HAAC) à prendre de dispositions afin de rendre le travail des journalistes plus aisé.
