Téléphone au guidon : une habitude dangereuse qui se généralise à Lomé, la police devrait intervenir

Après les chauffeurs de voitures, c’est désormais au tour des motocyclistes d’adopter une pratique de plus en plus préoccupante en circulation : l’utilisation du téléphone portable en pleine conduite. À Lomé, ce phénomène ne se limite pas seulement aux livreurs, bien que ces derniers restent les plus nombreux à adopter cette mauvaise habitude. Les conducteurs de taxi-motos, mais aussi des particuliers, sont de plus en plus nombreux à manipuler leur téléphone tout en circulant, ignorant les risques qu’ils prennent, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres usagers de la route.

Les livreurs, soumis à la pression du temps et des attentes des clients, utilisent leur téléphone pour confirmer des adresses, donner des informations ou suivre un itinéraire. Mais, loin d’être un problème exclusif aux travailleurs de la livraison, ce comportement s’est également propagé chez d’autres motocyclistes. Des conducteurs de taxi-motos, cherchant à répondre à un appel ou à prendre une course, le font souvent en roulant, tout comme des particuliers qui répondent à des messages ou naviguent sur Internet sans aucune considération pour les dangers.

Cette habitude est d’autant plus inquiétante qu’elle multiplie les risques d’accidents. Un simple instant d’inattention peut suffire pour provoquer un drame : une collision avec un autre véhicule, un piéton heurté en traversant la rue ou une chute en raison de la perte de contrôle de la moto. La vitesse et la vulnérabilité des motocyclistes accentuent ces dangers.

Face à cette recrudescence de comportements dangereux, il devient impératif que la police nationale prenne des mesures fermes pour éradiquer ce phénomène. Si des campagnes de sensibilisation ont déjà mis l’accent sur la conduite responsable, il est désormais temps de renforcer la surveillance et de sanctionner systématiquement l’usage du téléphone au guidon. Des contrôles plus stricts, avec des amendes dissuasives, seraient des solutions efficaces pour faire respecter les règles de sécurité routière et protéger les usagers.

La police a un rôle crucial à jouer pour stopper cette pratique avant qu’elle ne cause des accidents dramatiques. La répression doit aller de pair avec une sensibilisation continue sur les risques encourus. Il est essentiel que les motocyclistes, qu’ils soient livreurs ou non, comprennent qu’utiliser un téléphone en conduisant met en danger non seulement leur vie, mais aussi celle des autres. La sécurité sur les routes de Lomé dépend de l’engagement collectif, mais surtout de l’intervention proactive des autorités compétentes.