Afrique de l'Ouest

Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan conteste l’invalidation de sa candidature

La campagne présidentielle ivoirienne connaît un nouvel épisode polémique après le rejet de la candidature de Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), pour l’élection du 25 octobre 2025. Le 23 septembre, l’ancien Premier ministre a déposé une plainte contre X auprès du parquet de la République afin de contester la décision du Conseil constitutionnel.

« Nous sommes là au palais de justice pour déposer la plainte que nous avions annoncée à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel relative à la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle », a déclaré Affi N’Guessan après le dépôt de sa plainte.

L’ancien premier ministre sous Laurent Gbagbo estime que le document utilisé pour invalider sa candidature n’est pas celui qu’il avait soumis à la Commission électorale indépendante (CEI). « Le Conseil constitutionnel nous a attribué 46 546 parrainages, alors que notre clé USB comportait 44 382 parrains dans 20 régions, soit 120,49 % du nombre nécessaire », a-t-il précisé, dénonçant un écart manifeste.

Selon le Conseil constitutionnel, 3 046 personnes ayant parrainé le candidat disposaient de fausses cartes d’électeurs, et son dossier comptait 2 405 parrainages en double, 1 065 doublons, 1 976 erreurs de région ou d’identité, ainsi que trois parrainages de la diaspora. Affi N’Guessan conteste ces invalidations : « Nous avions déposé 46 000 parrains, alors que notre document comportait 44 000 que nous avions parrainé dans 33 régions… et ensuite, nous avions 21 000 faux parrains, ce que nous refusons. »

Le candidat appelle à la reconnaissance de sa bonne foi et à la révision du processus : « Nous espérons qu’il soit reconnu que nous avons raison, que la décision qui a été prise est bâtie sur un document qui n’est pas le nôtre, et donc quelque part, au niveau de la CEI, il y a eu une falsification de nos documents. De ce fait, nous sommes fondés à participer à l’élection présidentielle. »

Interrogé sur ses échanges avec le représentant de l’ONU, Leonardo Santos, Affi N’Guessan a ajouté : « Vu les dysfonctionnements, des millions d’électeurs indûment inscrits, avec des erreurs monstrueuses, des électeurs avec plusieurs centaines d’enfants et certains électeurs qui sont nés avant leurs géniteurs ; tout cela nécessitait une remise en cause de la liste électorale. Nous disons que ce processus, s’il est conduit jusqu’à terme, risque de nous conduire à des conflits graves et qu’il faut stopper ce processus, réinitialiser le processus et régler les problèmes graves en termes d’équité et de transparence. »

L’affaire promet d’alimenter les débats sur la transparence du scrutin à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle.

Delali AYITE

Delali AYITE, est Journaliste Reporter à la Rédaction de Togomedia24.com

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