Arrestations dans le rang de la DMK : des partis politiques et organisations de la société civile parlent d’un règlement de compte

La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) condamne avec dernière rigueur la décision du doyen des juges d’instruction de jeter ses deux militants en prison. L’information a été rendue publique à travers une conférence de presse ce mercredi 9 décembre. Selon les organisateurs, il s’agit d’un projet visant à faire retourner notre pays à l’ancien régime monolithique de parti unique défait par le peuple en 1990.
Thomas Kokou Nsoukpoè, président du BAC dans la déclaration liminaire : « Inculpés sur la base des accusations fallacieuses et mis en prison, M. Yaovi Dodzi Gérard Djossou et Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson sont manifestement victimes d’une instrumentalisation de la justice aux fins d’un règlement de compte politique au profit du régime en place. Au moment où de nombreux prisonniers politiques continuent d’être arbitrairement détenus, et où nombre de citoyens togolais sont contraints à l’exile pour délit d’opinion, l’objectif visé apparait clairement. L’actuelle volonté de neutralisation de la DMK à travers sa décapitation et une interdiction à terme de ses activités, voudrait en finir avec toute contestation du régime en place et toute expression démocratique pour toutes les organisations indépendantes. Il s’agit d’un projet totalitaire visant à faire retourner le Togo à l’ancien régime monolithique de parti unique défait par le peuple togolais en 1990 à travers la reconquête du pluralisme politique. C’est pourquoi, les partis politiques et associations de la société civile signataire de la présente déclaration conjointe dénoncent et condamnent avec rigueur l’arrestation de Yaovi Dodzi Gérard Djossou et Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et la détention abusive dont ils sont victimes. Ils exigent leur libération immédiate et sans condition ».
Le parti des Travailleurs de Claude Améganvi lors de la conférence de presse, appelle à l’union des acteurs socio-politiques au fin d’exiger d’une même voix la libération de tous les détenus politiques. Claude Améganvi : « Comme vous le saviez ces derniers mois, ces derniers semaines, ces dernières années, et bien des différentes divergences n’ont pas manquées de s’exprimer entre les différents partis politiques prônant un caractère aigu par moment. C’est de l’ordre de la vie politique, ces des choses tout à fait normales. Mais, ce qui n’est pas acceptable, c’est qu’au nom de ces divergences, de ces difficultés, nous nous ne puissions pas nous mettre ensemble pour combattre ensemble pour arracher la libération de nos camarades. Et, nous avons tenu à rappeler au cours de la conférence de presse ce qui a toujours été de tradition au Togo depuis le soulèvement populaire du 5 octobre 1990 à savoir qu’à chaque fois qu’on porte atteinte à la liberté d’un de nos camarades en l’arrêtant, ça été le cas pour Gayibor et Nadjombé. Ça été le cas pour Me Yaovi Agboyibo, ça été le cas pour moi-même, ça été le cas pour d’autres militants arrêtés dans l’affaire de kl’incendie criminele du Grand Marché de Lomé et de Kara. Lorsque nos camarades sont arrêtés, systématiquement, nous nous mettons ensemble, nous constituons un comité pour leur libération, nous développons des activités à travers des marches, des meetings. Et nous avons toujours par arracher leur libération. Donc aujourd’hui, c’est à la même chose que nous appelons ».
Par ailleurs, ces partis politiques et associations de la société civile, renouvellent leur attachement à la démocratie et au règne de l’Etat de droit, exigent que soit garanti aux citoyens togolais le droit à l’expression de leur souveraineté.
Raoul




