Sante

Lutte contre le VIH : les ONG/associations formées sur les nouvelles méthodes d’estimation des tailles des populations clés.

Le Togo a réalisé, en 2022, une cartographie programmatique des populations clés (PS, Détenus, HSH et UDI) et des portefaix. Les résultats de cette enquête permettront au pays et aux organisations de la société civile de faire des planifications dans le cadre de l’atteinte de l’objectif zéro sida d’ici à 2023.

C’est dans ce contexte que la Plateforme des Organisations de la société civile de lutte contre le VIH et la Promotion de la santé organise en collaboration avec l’Institut de la société civile pour la Santé en Afrique de l’Ouest et du Centre, les 11 et 12 septembre 2023, un atelier de renforcement des capacités du niveau local sur l’utilisation de nouvelles approches en matière de collecte et d’utilisation de données pour la programmation relative aux populations clés.

Pendant ces deux jours de travaux, les 30 participants à cette session auront des connaissances en lien avec les nouvelles approches de collecte des données et d’estimation des populations clés, notamment, la méthode Cartholoc, la capture-récapture, l’objet unique, la sagesse populaire, l’évènement social, les offres de services…

Ouvrant les travaux de cette première journée, Simplice Anato, Président National de la Plateforme des Organisations de la société civile pour la lutte contre le VIH et de la promotion de la santé, a, dans un premier temps, salué les efforts consentis par chacun des participants dans la lutte pour la promotion de la santé, avant de remercier dans un second lieu, les facilitateurs et les participants d’avoir honoré leurs présences à cet atelier.

« Je voudrais tout d’abord saluer les efforts chacun de nous réaliste en matière de lutte contre le VIH, mais surtout dans la promotion de la santé. Également, je voudrais remercier, vous les participants pour votre présence effective à cet atelier. Je crois qu’au terme de ces deux jours d’atelier, les participants auront à améliorer la compréhension partagée des approches et des données sources disponibles avec les parties prenantes » a-t-il souligné.

Il sera, au cours de ces deux de travaux, de renforcer les compétences des participants à la formation sur les nouvelles approches de collecte des données.

« Nous nous retrouvons dans cette salle pour renforcer les capacités des acteurs de la société civile en lutte contre le VIH et pour la promotion de la santé. La Plateforme a signé, il y a deux ans, une convention avec l’Institut de la société civile pour la Santé en Afrique de l’Ouest et du Centre. Et c’est avec l’appui de l’institut que nous nous retrouvons aujourd’hui pour le renforcement des capacités pour les membres, surtout en matière des nouvelles approches de collectes et d’utilisation des données. Ceci pour nous permettre de faire une bonne programmation des actions à mener en direction des populations clés. », a indiqué M. ANATO.

M. Simplice ANATO,
Président National de la Plateforme des OSC/VIH et promotion de la Santé.

Pour l’un des facilitateurs venus du Sénégal, Ibrahima BA, il sera question de faciliter cet atelier qui porte sur les nouvelles approches de collecte de données, mais aussi d’utilisation des résultats issus des activités de recherche pour aider à mieux planifier les interventions dans l’atteinte des objectifs dans la réponse au VIH.

« Les organisateurs vont dans un premier temps aider les participants à avoir une idée sur les nouvelles stratégies de l’ONUSIDA et la situation épidémiologique du pays. Nous allons à notre niveau voir avec les acteurs, les différentes méthodes d’estimations parce que les populations clés sont des populations cachées, il faudrait donc utiliser des méthodes adaptées. Nous allons donc voir avec eux, les différentes approches qui sont utilisées au niveau national qu’international pour pouvoir avoir les données meilleures possibles pour ces populations, car la connaissance de ces données permettront de mieux planifier les interventions et mieux adapter les besoins de ces populations aux urgences locales » a précisé, M. BA.

M. Ibrahima BA, l’un des deux facilitateurs de la formation de Lomé.

Conformément à l’agenda de cette formation, les présentations porteront essentiellement sur la présentation sur l’épidémiologique du VIH/sida au Togo, le résumé de la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, la présentation des différentes méthodes d’estimation des tailles ainsi que les travaux de groupes suivis des restitutions en plénière…

« La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida est une nouvelle approche ambitieuse. Elle concentre son action sur les inégalités afin de résorber les fractures qui empêchent d’avancer vers l’éradication du sida. Cette stratégie mondiale de lutte contre le sida cherche à réduire les inégalités qui nourrissent l’épidémie de sida et accorde la priorité aux personnes qui n’ont toujours pas accès à des services vitaux contre le VIH. Les actions prioritaires et les objectifs ambitieux qu’elle définit reposent sur des preuves. Ils sont pensés afin de permettre à chaque pays et à chaque communauté de combler son retard en vue de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030. », peut-on lire sur le site de l’ONUSIDA.

Au Togo, les populations clés sont des groupes de personnes vulnérables et exposées aux différentes maladies. Il s’agit entre autres des personnes ayant des rapports avec d’autres hommes, les professionnelles de sexe, les usagers de drogue et injectables et les détenus.

Les dernières enquêtes de surveillances de seconde génération de 2022 estimaient la prévalence chez les PS à 7 %, chez les HSH à 8,7 %, chez les UD à 3,4 % et chez les détenus à 3,5 %.

Dela AYITE

Redaction TM24

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