Depuis ce 08 mai 2025, l’Église catholique a un nouveau pape. Il s’appelle Robert Francis Prevost, mais le monde le connaît désormais sous le nom de Léon XIV. À 69 ans, cet Américain originaire de Chicago a été élu par les cardinaux réunis en conclave, un peu plus d’un jour après le début des votes. Il succède au pape François, décédé le 21 avril 2025, et prend la tête d’une Église à la croisée des chemins.
Le nouveau souverain pontife n’est pas un inconnu dans les cercles du Vatican. Membre de l’ordre de Saint Augustin, il a été missionnaire au Pérou pendant plus de dix ans, avant d’assumer des responsabilités importantes à Rome. En 2014, il devient évêque de Chiclayo, au nord du Pérou. Puis, en 2023, le pape François le nomme à la tête du Dicastère pour les évêques, un poste stratégique puisqu’il s’occupe des nominations des évêques dans le monde entier. Il est créé cardinal cette même année.
Son profil séduit rapidement : homme discret, à l’écoute, enraciné dans le terrain missionnaire, il incarne une vision de l’Église proche des gens, ouverte, mais fidèle à sa tradition. Il est clairement dans la lignée du pape François, avec une forte volonté de continuer le chemin synodal, de donner plus de place aux laïcs et aux femmes dans les structures de gouvernance, sans pour autant toucher à la doctrine.
Son élection arrive à un moment délicat. Le monde est secoué par de nombreuses tensions, et l’Église elle-même traverse des défis internes. Léon XIV devra faire preuve de diplomatie, surtout face à certaines figures politiques comme l’ancien président américain Donald Trump, avec qui des désaccords sont probables, notamment sur la question migratoire. Mais il a déjà prouvé ses talents de médiateur lors de crises politiques au Pérou, ce qui peut lui servir aujourd’hui.
Il y a toutefois une ombre au tableau : sa gestion passée d’un cas d’abus sexuel au sein de sa province religieuse dans les années 2000, remise en lumière récemment par la presse américaine. Un épisode qu’il devra clarifier. Depuis, il a montré une vraie rigueur en appliquant les directives du Vatican sur la responsabilité des évêques face aux abus.
Avec Léon XIV, l’Église catholique fait un choix fort : celui de continuer à avancer, tout en gardant les pieds bien ancrés dans l’Évangile et la mission. C’est la première fois qu’un pape américain missionnaire d’origine augustinienne est élu. Un symbole puissant pour une Église qui veut rester proche, humble et tournée vers l’essentiel.
