La Guinée équatoriale est un point faible pour les pirates dans l’escalade de la piraterie dans le golfe de Guinée
Les pirates intensifient les attaques contre les navires dans le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest, défiant les marines régionales, le 3 avril, pour la première fois depuis plus de 3 mois, des pirates se sont emparés du navire.
Le golfe de Guinée borde de nombreux pays. La mer est la principale voie d’accès pour tout, de l’acier à la soude dans une région qui dépend fortement des importations, et la principale voie d’exportation pour le pétrole, le cacao et d’autres produits de base.
Dernièrement en raison de la crise en Ukraine, de nombreux acteurs chargés de la sécurité dans le golfe de Guinée sont parties, comme la frégate danoise, qui a attiré l’attention du monde lorsqu’elle est entrée dans la bataille contre les pirates fin 2021. Cet incident survient après qu’une patrouille navale danoise a tué quatre pirates lors d’un échange de tirs dans le golfe de Guinée. La frégate danoise faisait partie de la sécurité renforcée, mais la frégate a été retirée le mois dernier.
Cette attaque est l’une des nombreuses au large de la Guinée équatoriale. Avant la récente attaque, la mer au large de la Guinée équatoriale a historiquement enregistré beaucoup plus de rapports d’attaques que celles des eaux voisines.
La Guinée équatoriale est l’un des pays dans le golfe de Guinée en Afrique, est un point chaud pour les incidents de piraterie et de vols à main armée en mer en raison de sa faible structure militaire navale par rapport aux pays voisins. Le gouvernement ne peut pas se permettre la lourde tâche de combattre la piraterie, et n’a pas dépensé une grande partie de son budget pour l’achat d’appareils de sécurité et d’infrastructures nécessaires.
Les marines équato-guinéennes sont également faibles et mal équipés pour mener une série d’opérations de sécurité régulières afin de débarrasser les voies navigables des pirates. Car elles ont besoin d’un grand nombre de navires de mission spéciale avec un équipement de surveillance amélioré, qui comprend le système RMAC (Regional Maritime Awareness Capability System) et le système Falcon Eye.
Le gouvernement doit aussi organiser un projet de sécurité maritime visant à lutter contre l’insécurité dans les eaux territoriales du pays et la zone économique, ce projet impliquera la formation des forces de sécurité, l’acquisition d’actifs et le développement d’infrastructures.
La guerre contre la piraterie et les vols à main armée en mer ne peut être gagnée que lorsque tous les pays de la région sont unis et forts pour protéger leur région et partager les informations et équipements militaires nécessaires. La Guinée équatoriale est un point faible dans la région, ce qui en fait l’endroit idéal pour que les pirates lancent leurs attaques.
Par Grégoire Cyrille Dongobada, Observateur militaire, chercheur en études politiques.