Togo| lutte pour la Cybersecurité : l’ANCy recycle les responsables de PMI/PME

L’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy) a organisé un atelier de sensibilisation à Lomé le 11 octobre 2024, destiné aux petites et moyennes entreprises (PME) et industries (PMI).
L’événement, organisé dans le cadre du mois de la cybersécurité, visait à renforcer la résilience des PME/PMI face aux cybermenaces. Le Directeur Général de l’ANCy, Commandant Gbota Gwaliba, a souligné l’importance de protéger les systèmes informatiques contre les cyberattaques, qui peuvent avoir de graves répercussions financières et sur la réputation des entreprises.
« Aujourd’hui, avec la digitalisation croissante des activités commerciales, chaque entreprise doit veiller à ce que ses systèmes, plateformes et interactions numériques soient protégés. La moindre faille peut être exploitée par les cybercriminels, et cela pourrait avoir des répercussions désastreuses sur leur réputation et leurs finances », a-t-il insisté.
Didemana Nangbam, Directeur de la réglementation et du contrôle de conformité, a alerté sur l’augmentation des attaques, en particulier contre les PME/PMI, qui ont causé des pertes financières de 5 milliards de francs CFA en 2023.
Selon lui, les attaques contre les PME/PMI ont augmenté de 23 % ces dernières années, avec un taux de succès alarmant de 68 %. En 2023, ces attaques ont causé des pertes financières estimées à 5 milliards de francs CFA. « L’élément humain reste le maillon le plus faible de la chaîne et les entreprises doivent redoubler d’efforts pour protéger leurs données sensibles » a-t-il averti.
L’atelier a également couvert des modules sur les menaces courantes, les types de données ciblées et l’importance de mesures proactives comme l’utilisation de mots de passe sécurisés et la sauvegarde des données.
Géraldo Malik-Arnold, Directeur de la formation, a insisté sur l’implication nécessaire des dirigeants d’entreprises dans la gestion des cybermenaces, et l’adoption d’outils techniques comme les pare-feux et les antivirus.
« Il est crucial que le conseil d’administration et la direction générale soient activement impliqués dans la gestion des cybermenaces », a-t-il précisé.