Dans le cadre d’une initiative visant à sensibiliser la population aux violences basées sur le genre (VBG), l’Institut français du Togo à Lomé a récemment été le théâtre d’un procès fictif organisé par l’association Iyawo, avec le soutien de l’ambassade de France. L’événement mettait en scène un procès où M. Elom, le fondateur de l’ONG « Zéro VBG », était accusé de harcèlement sexuel et de tentative de viol sur une stagiaire. Plus de 300 personnes, y compris des représentants d’institutions et des acteurs de la société civile, ont participé à cet événement éducatif et mobilisateur.
Ce procès fictif avait pour but de mettre en lumière les réalités juridiques des violences basées sur le genre, en particulier en ce qui concerne la protection des victimes. Selon Elisabeth Apampa, présidente de l’association Iyawo, l’événement a servi « d’outil pédagogique et de plaidoyer » pour mieux comprendre les mécanismes juridiques qui existent pour soutenir les victimes. Elle a aussi ajouté que cet événement s’inscrivait dans la campagne « Stop aux violences : Pour elles, avec vous », lancée en décembre 2024, afin de renforcer la lutte contre ces violences et de sensibiliser un large public.
Au cours du procès, les parties impliquées, y compris l’accusé, la victime et les témoins, ont été entendues, et après les plaidoiries des avocats, le verdict a été rendu en faveur de la victime. Cette décision a souligné l’importance d’une justice efficace et protectrice pour les victimes de violences sexuelles. Elisabeth Apampa a insisté sur la responsabilité collective pour lutter contre ce fléau, tout en mettant en garde contre les « faux alliés » qui prétendent soutenir la cause tout en perpétuant des injustices.
En conclusion, un concours artistique a été organisé pour renforcer le message de sensibilisation. Les artistes Alfa Abdou Kérim (dessinateur), Mensanh Ayaba Lina Florence (photographe) et Segbeaya Giovanni (peintre) ont été récompensés pour leurs œuvres dénonçant le sexisme et les violences de genre, soulignant une fois de plus l’importance de l’art dans la lutte contre ces violences.
