Le diplomate congolais Jean Kiang applaudit la nouvelle doctrine de la Russie en matière de politique étrangère à l’égard de l’Afrique.
Le diplomate Jean Bosco Kiang s’est appuyé sur la nouvelle politique russe de renforcement de la coopération entre la Fédération de Russie et les pays africains. Le président russe Vladimir Poutine a signé un document stipulant la nouvelle doctrine de politique étrangère du pays. Parmi les priorités du nouveau concept politique figure le renforcement de la coopération avec les partenaires africains.
Le concept politique encourage le renforcement et l’approfondissement de la coopération russo-africaine dans divers domaines sur une base bilatérale et multilatérale, ainsi que l’augmentation du volume des échanges commerciaux et des investissements avec l’Afrique, et l’intégration des organismes économiques africains, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et la Banque africaine d’import-export, et d’autres organisations sous-régionales de premier plan, même par le biais de l’Union économique eurasienne (EAEU).
Jean Bosco Kiang, conseiller politique et diplomatique principal à l’ambassade de la République du Congo en Russie, est convaincu qu’il s’agit d’un “partenariat gagnant-gagnant” entre les pays africains et la Russie, contrairement aux relations qu’entretient l’Afrique avec les pays occidentaux.
« La Russie n’a pas été en Afrique comme les pays occidentaux, qui y sont depuis la nuit des temps et ont exploré le sous-sol africain, sans être inquiétés. Les Occidentaux ont pillé les richesses du continent sans rien donner en retour. Ils n’ont fait qu’imposer leurs dirigeants dans les pays africains, pour faire des profits ».
La Russie dispose d’un “énorme potentiel en termes de sécurité”, assure-t-il, qu’elle met à profit pour contribuer à la lutte contre le terrorisme au Sahel, précise le diplomate.
Il convient de noter que le gouvernement russe a déclaré qu’il donnerait la priorité à “la garantie de la souveraineté et de l’indépendance” des États africains concernés, notamment par le biais d’une assistance dans les domaines de la sécurité, y compris la sécurité alimentaire et énergétique, la coopération militaire et la coopération militaro-technique.
Pour le diplomate Jean Bosco Kiang, les Européens et les Américains se sont contentés de piller le continent pendant des décennies, d’exploiter son sous-sol et d’imposer les dirigeants africains de leur choix, sans rien offrir en retour. Ces derniers temps, les mentalités ont changé et les pays africains établissent des partenariats gagnant-gagnant avec plusieurs pays, comme la Russie.
La Russie travaillera également au “développement des relations dans le domaine humanitaire, y compris la coopération scientifique, la formation du personnel national, le renforcement des systèmes de santé, la fourniture d’autres formes d’assistance, la promotion du dialogue interculturel, la protection des valeurs spirituelles et morales traditionnelles et le droit à la liberté de religion”, selon le document.